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La société Geps Techno a inauguré mardi à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) une plateforme baptisée "Wavegem" capable de transformer l'énergie des vagues en électricité en utilisant l'eau de mer pour alimenter des projets au large ou sur des îles qui ne sont pas reliées au réseau électrique.
Cette plateforme houlomotrice se distingue ainsi de projets existants car elle n'a pas vocation à alimenter un réseau électrique mais a été pensée à destination de trois marchés: les plateformes pétrolières offshore, les parcs éoliens et les très petites îles.
Il s'agit de la première plateforme de ce type "a être testée en France", a expliqué le PDG de Geps, Jean-Luc Longeroche, qui emploie une douzaine de personnes et a construit la structure de 21 mètres par 14, toute peinte en jaune, en l'espace de cinq mois.
À ce stade "Wavegem" -qui a été inaugurée tel un navire mardi en y brisant une bouteille de champagne- est un prototype qui doit être testé à partir de fin janvier et pour 18 mois sur le site Sem-Rev au large du Croisic.
Ce site d'essais en mer de l'école Centrale de Nantes accueille déjà depuis septembre l'unique éolienne produisant de l'électricité en mer dans l'Hexagone, l'éolienne flottante Floatgen, et a bénéficié depuis 2007 de quelque 11 millions d'euros d'investissements de la part de la région Pays de la Loire.
Wavegem a l'aspect d'un gros trimaran, dont les trois coques sont surplombées d'une plateforme. Elle est capable de produire 150 kilowatt et peut résister à des vagues de 12 à 14 mètres.
Il existe "énormément de brevets" dans le domaine de l'énergie houlomotrice, a expliqué Arnaud Poitou, le directeur de Centrale Nantes, indiquant que Wavegem est novatrice car elle utilise le passage de l'eau sur une turbine pour générer l'électricité.
Geps Techno, qui a été créée en 2011, espère confirmer en 2019 sa première commande ferme pour une plateforme Wavegem capable de fournir de l'électricité à une plateforme pétrolière offshore. L'objectif du projet Wavegem, porté par Geps et six autres acteurs (Centrale Nantes, Chantiers de l'Atlantique, Ifremer, Blue Solutions, Icam et Snef), est de parvenir à de premières livraisons fin 2020.