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Le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, a affirmé mercredi "essayer" de trouver un compromis entre Moscou et Kiev pour sécuriser la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, près de laquelle il a déploré une "hausse de l'activité militaire".
M. Grossi s'est exprimé lors d'une visite mercredi sur le site de cette centrale nucléaire occupée par les troupes russes dans le Sud de l'Ukraine, et pour laquelle la Russie a invité la presse dont l'AFP.
"J'essaie de préparer et de proposer des mesures réalistes qui seront approuvées par toutes les parties", a déclaré M. Grossi en précisant que ce compromis concernerait la centrale en elle-même et non plus seulement une zone de sécurité autour de celle-ci, sur laquelle portaient jusque-là les négociations, infructueuses.
"Il faut éviter une catastrophe", a-t-il ajouté, regrettant que "l'activité militaire est à la hausse dans toute cette région" avec notamment une "augmentation significative du nombre de soldats".
"L'idée est de s'entendre sur certains principes, certains engagements, dont ne pas attaquer la centrale", a poursuivi M. Grossi, qui a une nouvelle fois appelé à ne pas entreposer d'armes et d'équipements militaires lourds sur le site, occupé par Moscou depuis mars 2022.
M. Grossi est arrivé à la centrale à bord d'un véhicule blindé de l'armée russe, avec une garde de soldats en tenue de combat. Des employés de l'AIEA étaient également présents dans le convoi, notamment trois inspecteurs venus relever des collègues en poste sur le site.
Il a ensuite visité la centrale et constaté les traces laissées par des tirs ayant frappé en novembre l'immense bloc en béton recouvrant le réacteur numéro 2. Des planches en bois recouvraient toujours des vitres autour soufflées par les explosions, selon un journaliste de l'AFP.
L'AFP a vu au moins cinq véhicules militaires légers (camions ou transports de troupes blindés) déployés sur place, certains sous des coursives en hauteur conduisant aux réacteurs ou des tuyaux pour éviter d'être repérés depuis le ciel.
Lors de la visite, l'AFP a vu des employés de le centrale en civil qui continuaient d'entrer et sortir du site, après avoir été contrôlés par des hommes armés à l'une des entrées.
Les journalistes ont vu plusieurs fortifications sur le site de la centrale, notamment des blocs de béton pour stopper les véhicules à l'entrée, une cloche blindée avec des meurtrières, mais aussi des sacs de sable déployés aux étages du réacteur 6.