- AFP
- parue le
TotalEnergies a acté lundi soir sa sortie des sables bitumineux au Canada, annonçant avoir finalisé le jour même "la cession à Suncor de l'intégralité des titres de TotalEnergies EP Canada, comprenant notamment sa participation dans l'actif de sables bitumineux de Fort Hills et des obligations logistiques associées".
"La transaction a été conclue pour un montant de 1,47 milliard de dollars canadiens (environ 1,1 milliard de dollars américains), avec une date effective fixée au 1er avril 2023", a précisé le géant français de l'énergie, indiquant avoir reçu, en comptant les ajustements de prix, "un paiement comptant au closing de 1,83 milliard de dollars canadiens (environ 1,3 milliard de dollars américains)".
Le 4 octobre, TotalEnergies avait annoncé avoir finalisé la cession à ConocoPhillips sa participation de 50% dans Surmont et certaines obligations logistiques associées, et avait reçu un paiement comptant au closing de 3,7 milliards de dollars canadiens (environ 2,75 milliards de dollars américains), avec jusqu'à 440 millions de dollars canadiens (environ 330 millions de dollars américains) de paiements additionnels à venir.
Ces ventes auront rapporté au groupe "plus de 4 milliards de dollars américains au quatrième trimestre 2023 qui, comme précédemment annoncé, seront partagés avec nos actionnaires à hauteur de 1,5 milliard sous forme de rachats d'actions en 2023", a déclaré Jean-Pierre Sbraire, directeur financier du groupe, cité dans le communiqué.
Les sables bitumineux de l'ouest canadien forment un vaste gisement de pétrole brut dont le Canada est le principal producteur au monde. Ils sont composés de sable, d'eau, d'argile et d'un type de pétrole appelé bitume, trop lourd et épais pour s'écouler librement, ressemblant à une mélasse, selon l'Association canadienne des producteurs de pétrole (ACPP).
Cette exploitation est très critiquée par les ONG environnementales pour son effet sur le climat: les processus qui permettent de transformer les sables bitumineux en carburant libèrent de trois à cinq fois plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel, selon Les Amis de la Terre.