- Connaissance des Énergies avec AFP
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Suez a annoncé lundi avoir remporté plusieurs contrats dans l'eau industrielle, au moment où le groupe français finalise l'acquisition de la branche eau de l'américain General Electric (GE Water), rachetée début 2017 pour 3,2 milliards d'euros.
Suez a signé un contrat avec le géant pétrolier BP pour équiper d'un système de traitement des effluents son usine de liquéfaction de gaz naturel en Papouasie occidentale (Indonésie), a détaillé le groupe dans un communiqué. Cet équipement pourra traiter 600 000 litres d'effluents par jour.
Suez a également remporté un contrat de conception et de fourniture de systèmes de traitement des effluents pour trois centrales à charbon aux États-Unis, auprès des sociétés Louisville Gas and Electronic Company (LG&E) et Kentucky Utilities. Ces nouveaux contrats, dont les montants n'ont pas été dévoilés, sont signés alors que le groupe français finalise l'acquisition de GE Water, ancienne activité eau du géant américain General Electric, rachetée par Suez début 2017.
Les activités de GE Water et celles de Suez dans l'eau industrielle sont regroupées dans une nouvelle filiale unique baptisée "Water Technologies and Solutions", dont le siège est à Paris, a indiqué Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez, lors d'une conférence téléphonique. Elle sera dirigée par Heiner Markhoff, ancien PDG de GE Water, sous la supervision de Maire-Ange Debon, directrice générale adjointe de Suez en charge de l'international, et rassemblera 10 000 personnes, dont 7 500 venues de GE Water. "Nous couvrons désormais toute la chaîne de valeur" de l'eau industrielle, s'est félicité M. Chaussade, avec notamment la fourniture d'équipements et solutions "de pointe".
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détiendra 30% de cette nouvelle filiale, qui représente un chiffre d'affaires entre 2,5 et 2,6 milliards de dollars (entre 2,1 et 2,2 milliard d'euros environ). Suez, qui a notamment financé cette opération par une augmentation de capital de 750 millions d'euros, réalisée en mai dernier, en attend 200 millions d'euros de synergies de revenus par an et des synergies de coûts de 65 millions de d'euros par an. Le groupe dévoilera le 13 décembre un plan stratégique sur trois ans pour les marchés de l'eau industrielle, dont il estime la croissance à 5% par an.