Souveraineté énergétique: une commission d'enquête compte entendre Sarkozy et Hollande

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La commission d'enquête parlementaire sur la souveraineté et l'indépendance énergétique de la France compte entendre les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande "fin février, début mars" à l'Assemblée, a indiqué le député LR Raphaël Schellenberger.

"Ce sera vraisemblablement la première fois qu'une commission d'enquête reçoit des anciens présidents de la République. Ca viendra à la fin du parcours, c'est-à-dire fin février, début mars, pas avant", a déclaré M. Schellenberger, qui préside la commission.

"Aucune invitation n'est encore partie. L'un comme l'autre ont fait savoir qu'ils se tenaient à la disposition de la commission d'enquête, nous les en remercions", a-t-il assuré.

Contacté, l'entourage de François Hollande souligne toutefois que ce dernier "attend l'invitation officielle pour se prononcer".

"Nous ne manquerons pas de les inviter" mais pas de les "convoquer", une "distinction" revendiquée par Raphaël Schellenberger par "respect de nos institutions", a-t-il souligné lors d'un point presse.

Les députés LR ont exercé leur "droit de tirage" à l'Assemblée pour lancer cette commission d'enquête "visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France".

Ils critiquent régulièrement la politique de François Hollande et le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, pointant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, contestée de longue date par Raphäel Schellenberger, député du Haut-Rhin.

Le parlementaire alsacien assure que la commission d'enquête ne sera absolument pas focalisée sur le sujet. "La décision de fermer Fessenheim n'est que l'arbre qui cache la forêt des mauvaises décisions énergétiques", considère-t-il.

Lors de la campagne présidentielle 2012, Nicolas Sarkozy et François Hollande s'étaient vivement affrontés sur le nucléaire lors du débat télévisé d'entre-deux-tours. Le président sortant avait accusé le socialiste d'avoir "sacrifié" cette industrie pour "un accord misérable" avec les Verts. François Hollande avait réaffirmé n'être "pas lié avec les Verts sur cette partie de l'accord", en revendiquant un mix énergétique entre nucléaire et énergies renouvelables.

Mais le rapporteur de la commission, le député (Renaissance) de Haute-Savoie Antoine Armand préfère une analyse "sur le temps long" de ce qui a mené à la "situation actuelle" et sur les "moyens de retrouver une indépendance" énergétique, plutôt qu'une recherche de "responsabilité individuelle".

Les deux députés veulent produire un "travail sérieux" et "rigoureux", pour des conclusions au printemps.

Commentaires

Rochain Serge
La seule indépendance énergétique c'est le renouvelable, ce que l'on prend au Soleil de façon directe ou indirecte. Le reste n'est que de l'importation de matières volées à la Terre, notamment aux terres étrangères puisque nous avons déjà pillé la nôtre de toutes ses ressources, pour les transformer en chaleur.
Denis
Très interessant... et l'énergie du soleil, vous la captez avec vos petites mains...? A moins d'avoir tous les materiaux necessaires sur notre sol pour produire n'importe quel système énergétique, parlez d'indépendance est une vue de l'esprit...
Zamur
Le président a changé d'avis, et promet plus de réacteurs nucléaires. Les besoins de l'énergie électrique augmentent. Pendant les nuits de pleine lune, les panneaux photovoltaïque pourront-ils fournir un peu d'énergie ? En cas d'un hiver normal (quelques jours à -10°C) les véhicules électriques risquent de s'arrêter et nous les verront sur des petites pentes. Les politiciens changeraient encore d'avis.
Rochain Serge
Ce qui est une vue de l'esprit c'est de faire la confusion entre le combustible qu'on importe éternellement et des metaux dont on a besoin pour seulement capter l'énergie sans les transformer en chaleur et donc les rendre réutilisables à l'infini. Par ailleurs oui, nous avons sur notre sol tout ce qui est nécessaire pour capter l'énergie du Soleil, que ce soit de façon direct avec des ppv par exemple ou indirect avec des éoliennes toujours par exemple.
Sylvain
"Par ailleurs oui, nous avons sur notre sol tout ce qui est nécessaire pour capter l'énergie du Soleil, que ce soit de façon direct avec des ppv par exemple ou indirect avec des éoliennes toujours par exemple." -> source ? Rappel : il n'y a plus une seule mine en France ! Avez-vous déjà entendu parler d'extraction, mais surtout de traitement des minerais ? Avez-vous la moindre idée de quels sont les pays qui ont la main mise sur l'ensemble des métaux nécessaires à la transition énergétique, que ce soit côté extraction ou côté traitement (car j'insiste, ce second est p r i m o r d i a l) ? Donc non : c'est bien une vue de l'esprit de parler d'indépendance. D'autant plus que le solaire est très bien mais on ne bâtit pas un système électrique sur des énergies qui ne servent pas à passer les pointes de consommation nationale d'électricité dans l'état actuel des connaissances.
Christian Méda…
Les Français aurait-ils la mémoire si courte ? Ils criaient presque tous haro sur le nucléaire depuis 20 ans. Après Tcherno, Fuku et la faille sismique sur Fessenheim, on ne pouvait pas les blâmer. Mais à l'époque, nous avions aussi les climatosceptiques et les politiques. Or si il y a bien des coupables, c'est bien parmi les compagnies pétrolières, Claude Allègre et les autres. Mais ils seront morts de vieillesse quand nous mourrons de chaud. Anne Lauvergeon était une visionnaire, gestionnaire un peu spéciale, certes, et surtout contestée politiquement et largement entravée. Au moins, pouvons-nous nous féliciter de ne pas être aussi en retard que les Allemands. Si l'ouverture du marché de l'énergie en 2000 s'était faite correctement en France, nous n'en serions pas là. Le Politique n'aurait pas eu son mot à dire dans une concurrence libérale entre des entités nucléaires privées, produits du démantèlement de EdF et suivant des logiques différentes. Que le meilleur gagne ! Mais non, en France, chaque secteur technologique doit être un outil au service du pouvoir , un monopole d'état dont le développement et la réussite ne sont pas l'objectif prioritaire. 1981 a été une catastrophe de ce point de vue et Charles de Gaulle ne doit avoir de cesse de se retourner dans sa tombe. J'ai toujours été partagé sur le nucléaire, énergie trop dangereuse pour être manipulée par l'Homme, mais combien plus propre que tous les autres moyens de production. Même les déchets ultime ont leur solution, mais c'est un autre sujet. Malgré 3MI, Fuku et Tcherno, so far, la planète ne s'en est pas trop mal tirée. Mais, les décisions qui sont et vont être prises maintenant, dans la panique énergétique et dans une toute autre dimension risquent d'être le prélude à bien des déconvenues nucléaires.
Serge Rochain
Oui, il n'y a plus de mines en France parce que nous avons épuisé les ressources ciblées par le minage notament pour ce qui concerne les mines de combustible (charbon, pétrole, gaz), mais nous avons encore des mines de métaux lesquels font partie de ce qui est nécessaire pour faire les machines de capture de l'énergie solaire, comme le cuivre dont une mine en Lorraine est toujours en activité. Mais la plupart des mines de métaux sont exploitées depuis plusieurs siècles et ont fini par fermer car devenues moins compétitives que celles ouvertes plus récement dans des pays qui ont eu une industrialisation tardive. Ce n'est donc qu'une question de choix économique. Il y a des exception avec la bauxite dont on extrait l'aluminium encore aujourd'hui. Mais surtout ce sont dans des terres françaises éloignées que le minage est encore très actif comme en nouvelle Calédonie. En métropole, nos ressources sont seulement devenues moins accessibles et il y a même certainement mieux à faire à récuperer par exemple le fer dans les dépots d'ordures et les cimetieres des casses automobiles plutôt que l'extraire le minerai du sol et de le rafiner pour en extraire le métal. Oui jeune homme j'ai fait plus que d'en entendre parler car j'ai eu un client minier et mon ordinateur était solliciter autant pour des travaux d'ordre techniques qu'administratif comme le calcul des bulletins de paye des mineurs. En fait aucun pays n'a la "main mise" comme vous dites sur les minerais. Il n'y a que des pays qui ont abandonné la ressource locale avec de bonnes raisons, le plus souvent économiques, et des pays dans lesquels l'acces aux ressources et plus facile ce qui se traduit par moins couteux, et sans doute souvent d'autres avantages comme unemain d'oeuvre bon marché, c'est là la différence. Maintenant il est vrai que remettre en ordre de marche toute une industrie oubliée, nécessite du temps et l'investissement dans les moyens, mais il faut savoir ce que l'on veut. L'indépendance totale ou une part d'échanges commerciaux ? Il n'y a donc aucune vue de l'esprit, ni aucune impossibilité technique, mais aujourd'hui la recherche de la plus grande simplicité au moindre coût.
Sylvain
J'ai vraiment beaucoup de mal avec votre argumentaire. Quel est l'objectif ? Prouver que l'énergie solaire est la meilleure source d'électricité qui soit ? Et que l'on peut être indépendant vis-à-vis de la construction de panneaux solaires car gît dans le sol de la France suffisamment de métaux pour construire ces mêmes panneaux solaires ? Pourtant vous invoquez vous-même le frein économique qui est rédhibitoire pour tout investissement pour aller explorer notre sol minier. Certes, il n'y a pas d'impossibilité technique qui se présente, mais uniquement des considérations économiques. Mais disposons nous dans notre sol de la quantité nécessaires à nos objectifs ? Suite aux annonces de Belfort sont annoncés 100 GW de puissance PV installée pour 2050. Au 31/12/2021, on en est à environ 13. Il resterait 87 GW à installer d'ici-là. Supposons que ce soit intégralement des centrales au sol. Il faut environ 45t de cuivre pour 10 MW de PV au sol, il en faudrait donc 391 000 t pour ces 87 GW, le cuivre étant l'un des métaux les plus critiques pour la transition énergétique. A-t-on ces 391 000t sous terre ? Et je passe les besoins en aluminium, silicium & compagnie.
Rochain Serge
Mon cher Sylvain permettez moi de vous dire que vous vous alarme pour rien du tout, uniquement sensibilisé par les fakes news du lobby nucléaire. Vous craignez que l'on manque de métaux, fer, cuivre, silicium.... Mais vous êtes vous inquiété pour ces mêmes métaux à propos des millions de voitures, camions, trains, appareils électroménagers.... Et les tuyauteries des canalisations de millions de maisons et appartement en cuivre avant l'introduction des pvc alimentaires sans oublier les millions de chaudrons à confitures, de bobinage de moteurs de tout l'électroménager... Jusqu'au clairon de la fanfare du village et j'en passe... qui en ont déjà consommé des centaines, peut être des milliers de fois plus que ce qui est nécessaire pour faire les quelques 25 a 30000 éoliennes dont on aura besoin, et les 200 ou 300 GW de ppv mais autant d'usages qui, eux, ne faisaient pas d'ombre au nucléaire ? Mais savez vous seulement que le silicium nécessaire a ces ppv sont le deuxième metal le plus abondant de la croûte terrestre après l'oxygène et que sur les 94 de la table de Mendeliev le cuivre est dans le classement par ordre décroissant d'abondance 24e juste avant le cobalt ? Pourquoi ne vous inquiétez vous pas pour l'uranium.... Classé 94e ?! N'avez vous pas l'impression de vous tromper de cible et de vous être fait roulé par vos informateurs qui ne vous ont fait qu'un' lavage de cerveau ?
Sylvain
Merci d'invoquer l'opposition au nucléaire alors qu'il n'en était jusqu'à présent pas question : typique des anti-nucléaires primaires dont votre appartenance ne fait plus aucun doute. Je ne m'alarme de rien du tout, je me pose juste des questions. Pour recadrer le contexte de ces échanges : je réagissais uniquement à votre axiome : "nous sommes indépendants en France pour produire suffisamment de PV pour utiliser uniquement cette source d'électricité". Donc toute votre tirade sur la concentration des métaux à l'échelle mondiale est totalement hors sujet. En particulier sur l'abondance du cuivre et de cobalt. D'accord les stocks sont importants, mais ce n'est pas la grandeur importante à regarder : il faut regarder la vitesse de prélèvement. D'autant plus que les projections d'organismes (ni anti-ENR ni anti-nucléaire, puisque l'objectivité - dont vous évidemment preuve - à l'air essentielle à vos yeux) font état d'un taux d'utilisation des ressources/réserves de cuivre et de colbalt d'ici 2050 absolument faramineux. Cela ne laisse pas grand chose pour après 2050. Mais vous avez surement raison ! Donc je continue avec mes sources, vous continuez avec les vôtres, et bon courage pour les 200-300 GW de solaire en France !
Rochain Serge
Votre appartenance à la confrérie nucleophile était tellement évidente avec la litanie habituelle des arguments anti renouvelables qu'il vaut mieux cesser de jouer les faux jetons. C'est clair maintenant ?
Sylvain
Vos propos sont tout à fait hors-sol. Vous êtes incapables de reconnaître que votre monde imaginaire où la France serait indépendante énergétiquement et où l'on ferait tout ce que l'on souhaite par la seule force de la pensée est totalement déconnecté de la réalité. Non aucune mine de rouvrira en France, oui les considérations économiques gouvernent et gouverneront les décisions dans le secteur de l'énergie. Donc non nous ne serons jamais indépendants énergétiquement parlant, que ce soit avec du solaire, avec de l'éolien, avec du nucléaire, avec de la biomasse, et avec je ne sais quelle énergie que l'Homme va utiliser dans les années à venir ! C'était le sens premier de ma réponse : aucune indépendance de quelques nature que ce soit n'existe et n'existera. Relisez vos commentaires. Donc continuez à parsemer vos commentaires idéologiques anti-nucléaire à droite à gauche si vous le souhaitez, vous ne referez pas le fonctionnement du monde actuel ni les lois de la physique.
Rochain Serge
Pauvre type fanatisé par le nuk, incapable de se rendre compte qu'il n'y a que la France dans cette galère.
jean-jacques Attia
Chassez le naturel... Hélas Rochain, vous vous étiez à peu près bien tenu lors de notre dernier échange, et voilà que vous dérapez de nouveau. "Pauvre type", "fanatisé", "incapable de...", de nouveau l'insulte au clavier. Vous êtes le meilleur ambassadeur possible contre les énergies renouvelables intermittentes. Assurément, il faut vous maintenir en activité, pour le fun.
Albatros
Rochain vit dans un monde parallèle, le monde de l'ADEME dans lequel tout le monde il est sobre, tout le monde il est vertu. J'aimerais qu'il explique comment obtenir de la vapeur haute pression nécessaire à certaines industries, avec seulement des éoliennes. Mais je sens que sa réponse sera : "délocalisez et fermez les usines, on n'a pas besoin de vous". Allez, courage !

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