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La quantité d'électricité produite à partir de carburants fossiles a chuté au plus bas depuis 1957 au Royaume-Uni l'an dernier, d'après un article du site spécialisé Carbon Brief publié mercredi.
En proportion, cela n'a représenté que 33% de l'approvisionnement électrique du Royaume-Uni l'an dernier, la plus faible part jamais enregistrée, détaille Carbon Brief.
La chute de la production électrique à partir de carburants fossiles - essentiellement du gaz, le Royaume-Uni étant quasi sorti du charbon thermique - a représenté 22% sur un an l'an dernier.
Ce recul s'inscrit dans une tendance d'expansion de la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables et d'une moindre demande d'électricité, particulièrement depuis 2008, quand la part d'énergies fossiles dans la production électrique britannique était au sommet.
En 2023, l'électricité à partir de sources bas carbone a représenté 56% du total consommé au Royaume-Uni, dont 43% pour les renouvelables et 13% pour le nucléaire. Le reste provenant d'importations ou d'autres sources, telles que les incinérations de déchets, poursuit Carbon Brief.
Cela reste toutefois loin des objectifs du gouvernement britannique, qui cible 95% d'électricité à bas carbone d'ici 2030 et un réseau totalement décarboné d'ici 2035.
D'autant que le Premier ministre britannique conservateur Rishi Sunak a fortement marqué le pas ces derniers mois dans la transition énergétique du pays.
Les revirements de Londres sur des mesures environnementales rendront les objectifs de neutralité carbone plus difficiles à atteindre, malgré certains progrès, selon un récent rapport du CCC, organisme indépendant chargé de conseiller Downing Street sur la question.
Le gouvernement a notamment annoncé fin septembre le décalage de cinq ans, à 2035, de l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves, une mesure entrée en vigueur mercredi et qui prévoit aussi qu'au moins 22% des nouveaux véhicules vendus cette année dans le pays soient "zéro-émission".
L'exécutif a aussi repoussé l'interdiction des chaudières au fioul, GPL ou charbon pour, selon lui, "donner plus de temps" aux Britanniques éprouvés par la crise du coût de la vie.