Rattacher l'énergie à Bercy, "un nouvel élan" à la décarbonation de la France (Le Maire)

  • AFP
  • parue le

Le rattachement de l'énergie à Bercy à la suite du remaniement donnera "un nouvel élan" à la décarbonation de la France pour en faire la première économie verte européenne en 2040, a déclaré dimanche le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

"L'énergie à Bercy, cela veut dire une accélération de la décarbonation de notre économie. Et je ne veux laisser aucune ambiguïté sur le sujet: l'énergie à Bercy, cela ne marque aucun retour en arrière, c'est au contraire un nouvel élan pour réduire les émissions de CO2 en France", a affirmé M. Le Maire à des journalistes.

"Cela a du sens, cela est efficace, c'est une décision qui va nous permettre d'accélérer la décarbonation de la France et de parvenir à l'objectif que nous nous sommes fixé, d'être la première nation européenne à décarboner en 2040", a-t-il ajouté.

Bruno Le Maire s'exprimait à l'occasion de l'annonce d'un investissement de 1,8 milliard d'euros par ArcelorMittal, avec l'aide de l'Etat, pour décarboner la production d'acier sur son site de Dunkerque, ce qui permettra de réduire de 6% les émissions de CO2 du secteur industriel en France.

"Le fait d'avoir l'énergie sous notre autorité nous permettra d'accélérer encore cette transition climatique et de mettre tous les moyens économiques et financiers de Bercy au service de cette ambition", a insisté le ministre: "mon enthousiasme et ma détermination à y parvenir sont totaux".

Son cabinet a souligné que placer l'énergie sous la tutelle de Bercy permettait d'accélérer "la prise de décision quand il y a des enjeux industriels et financiers".

"La transition climatique est aussi une nouvelle révolution industrielle" et l'élargissement des attributions du ministère "va renforcer la capacité d'avoir une politique économique qui intègre pleinement les enjeux énergétiques et de décarbonation", a-t-on ajouté de même source.

Le rattachement du portefeuille stratégique de l'énergie à Bercy a fait surgir des inquiétudes et des interrogations parmi certains observateurs, des ONG notamment, sur la place de l'environnement et de la transition énergétique parmi les priorités du nouveau gouvernement de Gabriel Attal.

L'énergie était jusqu'alors dévolue à une ministre de plein exercice, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, également en charge du climat et à ce titre représentant par exemple la France lors des COP.

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