Porsche défend le développement des carburants synthétiques pour l'après-2035

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Le patron de Volkswagen a réaffirmé lundi les ambitions de sa filiale de luxe Porsche dans le développement des carburants synthétiques, saluant le refus du gouvernement allemand d'entériner en l'état la fin des voitures neuves à moteur thermique en 2035 dans l'UE.

"Nous pensons que les e-carburants peuvent jouer un rôle complémentaire utile pour le grand nombre de voitures existantes et les segments de niche", comme le très haut de gamme, a déclaré Oliver Blume, lors de la présentation des résultats annuels de Porsche, introduit en Bourse fin septembre 2022.

Bloquant la semaine dernière un vote des 27 Etats membres de l'UE, censé être une formalité, pour entériner l'interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035, l'Allemagne a réclamé une proposition européenne ouvrant la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse, y compris après 2035.

La technologie des carburants de synthèse, actuellement en cours de développement, consiste à produire du fuel à partir de CO2 issu notamment des activités industrielles en utilisant de l'électricité bas-carbone. Elle est défendue notamment par des constructeurs haut de gamme allemands, en vue de prolonger l'utilisation de moteurs traditionnels.

"Nous apprécions clairement le fait que le gouvernement allemand prenne maintenant les mesures appropriées", a commenté M. Blume, à propos du revirement de Berlin, très critiqué par plusieurs partenaires européens.

Arrivé à la tête du groupe Volkswagen en septembre, Oliver Blume a conservé sa casquette de patron de Porsche, qui célèbre cette année son 75e anniversaire.

Alors que les constructeurs automobiles, dont Volkswagen, ont largement embrassé le virage de l'électrique pour progressivement tourner la page du moteur à combustion, la filiale de bolides du groupe mise sur les carburants synthétiques, notamment pour son légendaire modèle 911.

Avec des partenaires, notamment Siemens Energie, Porsche a mis en service en décembre dernier une usine pilote au Chili produisant une essence synthétique obtenue en combinant de l'hydrogène vert avec du dioxyde de carbone capturé dans l'atmosphère.

Ces carburants sont contestés par des ONG environnementales qui les jugent coûteux, fortement consommateurs en électricité pour leur production, et polluants, car ils ne suppriment pas les émissions d'oxydes d'azote (NOx).

Le blocage de Berlin est aussi lié à des questions de politique intérieure, selon les observateurs, le parti libéral FDP, partenaire de coalition d'Olaf Scholz, espérant s'affirmer face aux écologistes, également au gouvernement, en se posant en défenseur du secteur automobile, pilier de l'économie nationale.

Commentaires

Serge Rochain
Les rois du broumbroum défendent les rendements à 30% l'énergie ne coutant rien.
Goldorak
Je suis d'accords, le seul intéret de ce genre d'usine est de remplacer du carburant fossile sur un fond de transition. Certains ne veulent visiblement pas abandonner leurs vieilles habitudes.
Goldorak
Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi on parle souvent de capter le CO2 dans l'atmosphère plutot que dans l'échappements d'une centrale à Gaz électrique / d'usine / de chauffage. Ce serait pas plus rentable ?
Serge Rochain
Si bien sûr, c'est surtout plus simple et plus facile. Mais il y a un problème..... là où on le capte dans l'usine même où il est produit il n'y a rien pour le stocker. Il faut le liquéfier pour pouvoir en transporter une tres gande quantité sur un site où on peut le sequestrer sous terre à -500m ou 1 Km comme à Lacq par exemple où il y a encore quelques années on extrayait le méthane ce qui laisse de grand réservoirs souterrains qui permettent le stockage. In situ avec un dispositif qui filtre l'atmosphère et y capte le CO2 pour l'envoyer directement sous pression dans les canalisations qui conduisent aureservoir souterrain, l'ensemble de la chaine est locale.

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