Plus de 500 scientifiques de France signent un appel contre « tout nouveau programme nucléaire »

  • AFP
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Plus de 500 universitaires et scientifiques de France ont signé un appel visant à "refuser tout nouveau programme nucléaire", mettant en garde contre les dangers de cette énergie et remettant en cause sa pertinence pour limiter le changement climatique. Plus de 500 autres ont rejoint l'appel par la suite.

Cet appel, publié par le média écologiste Reporterre, intervient alors que le gouvernement a décidé de relancer cette industrie et de construire dans les prochaines années six réacteurs EPR2 de nouvelle génération, avec une option pour huit supplémentaires.

"La raréfaction de l'eau douce et la réduction du débit des fleuves (...), tout autant que les risques de submersion des zones côtières dus à l'élévation du niveau des océans et à la multiplication d'événements climatiques extrêmes vont rendre très problématique l'exploitation des installations nucléaires", souligne notamment cet appel.

Le refroidissement des centrales nucléaires est la troisième activité consommatrice d'eau en France (12%), derrière l'agriculture et la consommation d'eau potable, selon des données du ministère de la Transition écologique.

En outre, "miser sur de nouveaux réacteurs dont le premier serait au mieux mis en service en 2037 ne permettra en rien de réduire dès aujourd'hui et drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, comme l'urgence climatique l'exige", souligne le texte, qui reprend un argument souvent brandi par les contempteurs de l'atome.

À l'inverse, les partisans du nucléaire y voient un moyen de préserver la souveraineté énergétique du pays tout en réduisant la consommation d'énergies fossiles et donc également les émissions de CO2 qui réchauffent le climat.

Parmi les signataires, des chercheurs et scientifiques, en activité ou émérites, en physique nucléaire, agronomie, mathématiques ou sciences humaines, du CNRS, de l'Inserm, de l'Inrae, entre autres, comme Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette français, ou l'économiste Geniève Azam, mais aussi deux anciens leaders de l'écologie politique comme Noël Mamère et Yves Cochet.

Cet appel revendique sa filiation avec "l'appel des 400", une tribune signée par 400 scientifiques en février 1975 dans le journal Le Monde, qui invitaient la population à refuser l'installation des centrales nucléaires, compte tenu des inconnues d'alors sur les risques et conséquences.

Au-delà des accidents qui ont eu lieu depuis dans le monde (Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima), les signataires mettent aussi en garde sur la question des déchets, une problématique que vont "aggraver" le démantèlement et la dépollution des centrales en fin de vie. Enfin, les auteurs soulignent que l'électricité nucléaire est "indissociable d'un modèle économique basé sur le productivisme et le gaspillage, qui doit prioritairement être revu".

« Déni de démocratie »

S'il ne nie pas la nécessité de réduire urgemment les émissions de gaz à effet de serre face au désastre climatique, Bernard Laponche, physicien nucléaire et déjà signataire de l'appel de 1974, s'interroge : par rapport aux énergies renouvelables comme l'éolien ou le photovoltaïque, "pourquoi choisir la solution la plus polluante, la plus dangereuse du point de vue des accidents et la plus chère ?".

Dans les années 70, observe-t-il, la possibilité de réduire la consommation d'énergie et de développer les renouvelables "moins dangereuses, plutôt plus favorables sur la question climatique et beaucoup moins chères" n'avait pas encore gagné les esprits, remarque-t-il.

"Pour respecter l'accord de Paris" de la COP21 conclu en 2015 et réduire de 55% les émissions de CO2 par rapport à 1990 d'ici à 2030, comme s'y est engagée l'UE, Jean-Marie Brom, physicien du nucléaire et directeur de recherche émérite au CNRS, estime que "la construction de six EPR2", qui ne pourront produire de l'électricité "au mieux qu'en 2037-2040, ne sera d'aucun secours".

Pendant une heure, les opposants, pour la plupart des "anti" historiques, qui craignent parfois d'être moqués pour leurs tempes grisonnantes, ont également énuméré les dangers que représentent les déchets nucléaires, les risques d'accident et le coût financier. Ils ont rappelé que l'EPR de Flamanville accuse 12 ans de retard et a vu son budget exploser par rapport à l'enveloppe initiale.

A l'inverse, les partisans du nucléaire, à commencer par le gouvernement, y voient un moyen de préserver la souveraineté énergétique de la France tout en réduisant la consommation d'énergies fossiles et les émissions de CO2.

Au-delà des reproches traditionnels faits au nucléaire, quelques opposants à l'atome ralliés à la cause plus récemment, comme Jeanne Mermet, jeune activiste qui se présente comme "ingénieure déserteuse", pointent un "déni de démocratie flagrant", s'agissant de la politique énergétique du pays.

Le choix de relancer le nucléaire "doit être concerté et débattu, pas seulement sous ses aspects techniques par un petit nombre d'experts, mais dans toutes ses composantes (écologiques, sociales, économiques), avec l'ensemble de la société, en s'appuyant sur les savoirs de la communauté scientifique et dans la prise en compte de la justice sociale et climatique", a-t-elle plaidé.

Commentaires

Guillaume
Tout est dit.
Guillaume
Et encore, ils n'abordent pas le risque de sabotage de centrale nucléaire en cas de conflit armé (avéré, on l'a vu avec le barrage en Ukraine).
J.G.
Ces sommité ont oublié de dire dans leur diatribe que la substitution de notre mix actuel par de l’ENR-I coûtera très probablement un ordre de grandeur (10X) le coût de son éventuel remplacement. Une majorité vote pour ?
Vlady
Alors que le prix des installations ENR descend très vite , celui des installations nucléaires monte inexorablement ! Le prix du MWH sorti de l ' EPR d ' Hickley Point a été négocié à 120 € / MWH , alors que celui des CN actuelles est de 40 € / MWH ! Êtes-vous d ' accord de voir votre facture d ' électricité multipliée par trois ?? A celà il faut ajouter les frais de recyclage et stockage/surveillance des déchets futurs payés par vos descendants !!
Goldorak
le recyclage/stockage des dechets nucléaires coutera toujours moins cher que le cout du stockage des énergies intermitentes.
Schricke
ces "sommités" (??) pourraient aussi, sans aucun doute, nous rappeler le nombre de victimes REELLES dénombrées dans le monde, depuis le début de l'exploitation civile de l'énergie nucléaire, en le comparant à ceux ayant pour origines d'autres pôles industriels, ou d'autres "calamités" (la pollution de l'air, l'alcoolisme, le tabagisme, les accidents de la circulation...) ? Mais, je pense qu'ils s'en garderont bien, adossés à leurs "certitudes" et à leur idéologie... On est priés de ne pas déranger les "complotistes" !...
Vlady
Connait-on le nombre exact des victimes du nucléaire ? Rien que pour Tchernobyl , le nombre officiel de morts serait de 43 , d ' autre sources évoquent plutôt 4.000 ou 143.000 morts du cancer ! 600.000 "liquidateurs" soviétiques , qui ont participé aux travaux de déblayage , ont reçu une dose de 100 msv ! A cela il faut ajouter l ' épidémie de cancers de la thyroïde qui a frappé l ' Europe par après , on a dû enlever la glande thyroïdienne à mon épouse pour en réchapper .... ça fait pas rire !
Schricke
à Vlavy: Où avez-vous trouvé ces chiffres ? Je suppose que ceux-ci sont débités par les "usines à trolls" des milieux conspirationnistes antinucléaires compulsifs bien connus ? (Lepage, Greenpeace, Nega watt...etc...etc...). Aucun compte rendu sérieux (c'est à dire émanant de véritables milieux scientifiques, dont les objectifs ne sont ni de "vendre du papier" ni de créer le buzz !) n'atteint de tels invraisemblances (j'ai failli dire "désinformations" pour éviter le terme de "stupidités" !), ce qui n'empêche pas de les trouver toujours trop nombreux.... Alors, merci de citer vos sources!... Il ne vous aura, cependant, pas échappé que, même avec ces "chiffres", parfaitement farfelus, l'industrie nucléaire reste bien moins mortifère que la plupart des autres fléaux tels que l'alcoolisme, le tabagisme, les accidents de la route, et la plupart des industries chimiques, dont nos valeureux "écolos" ne parlent jamais, leur seul objectif étant de démolir la seule "issue" énergétique encore à notre disposition...pour des raisons exclusivement idéologiques... Pouvez-vous me rappeler le nombre d'accidents d'origine nucléaire enregistrés en France (la pays le plus nucléarisé du monde par habitant !) pendant le dernier demi-siècle ? Merci !
Goldorak
Bien que très pratique, wikipedia n'est pas une source fiable, surtout sur un sujet aussi polémique. Je vous conseille plutot de vous renseigner auprès de l'UNSCEAR qui est surement l'entité la mieux renseigné en la matière. Que je sache, Tchernobyl n'a pas fait de mort recensés en dehors des nettoyeurs. Pour Fukushima, c'est encore plus fou : les radiations n'ont fait aucuns mort. Ce qui a tué (en dehors du tsunami) ce sont les déplacement de populations. Je ne sais pas d'où vous sortez votre épidémie de cancer de la thyroïde, le taux de cancer (Thyroïde en particulier) n'a quasi pas changé en Europe après que le nuage soit passé (je parle d'études long terme).
Schricke
Goldorak: Je pense qu'il doit y avoir erreur sur la personne, car je n'ai jamais fait allusion, si peu que ce soit à une hypothétique "épidémie de cancers de la thyroïde !... Je vous cite: "Je ne sais pas d'où vous sortez votre épidémie de cancer de la thyroïde".... Eh bien, moi non plus !... Je vous assure que je ne fais pas partie du club de soutien (très fermé !...) au grand sachem Serge Rochain, qui continue de sévir sur tous les forums concernant l'énergie... En résumé, je pense me situer "du BON côté" de la barrière !
CHRISTIAN
Le nucleaire consommerait 12% de l'eau douce en France ? n 'est ce pas enorme a partir du moment ou il s'agit de refroidissement et que cette eau est restituée ensuite. Au pire il s'agirait de vapeur ...qui retomberait ensuite. Quelqu'un peut il m'expliquer - hors de tout dogme - ces 12%.?
Jean-Christophe
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/leau-en-france-ressource-et-utilisation-synthese-des-connaissances-en-2021
Jean-Christophe
(toute eau consommée est restituée d'une manière ou d'une autre : dans les champs, dans les égouts, dans l'évaporation... ce qui n'empêche pas les problèmes de renouvellement de cette eau, là où elle a été prélevée).
Jean-Christophe
Un graphique encore plus précis, qui tient compte de la quantité d'eau récupérable après évapotranspiration. Le mauvais élève est l'agriculture. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/04/01/usines-agriculture-eau-potable-quelles-quantites-d-eau-sont-prelevees-et-consommees-par-secteur_6167836_4355770.html
Emmanuel
Il y a une différence entre prendre un m3 d'eau et le faire chauffer jusqu'à evaporation, et prendre un m3 d'eau, le faire chauffer de 2° et le remettre à l'endroit où il était Pour les centrales c'est la différence entre consommée et prélevée. Et les 12% viennent bien sûr de la partie prélevée, ce qui ne sert pas le narratif...
Jean-Christophe
Certes, mais tout de même, le prélèvement est colossal, et ne peut dépendre que d'une grande disponibilité d'eau. Or l'évapotranspiration générale amoindrit les débits. --> https://www.connaissancedesenergies.org/tribune-actualite-energies/secheresse-crise-energetique-et-nucleaire-en-france-quels-liens
jean paul
et quelles mines de charbon proposent ils de ré-ouvrir, à quel endroit veulent ils construire des centrales thermiques pour produire l’électricité nécessaire à la recharge de leurs trottinettes et voitures électriques ?
Goldorak
toutes les centrales termiques ont ce souci de consommation d'eau. ce n'est pas limité au nucléaire.
Esperluette
Ils étaient présentés à l’époque comme impossibles, et pourtant les accidents graves ou majeurs se sont multipliés, entraînant des rejets massifs de matières radioactives. Ils ont touché aussi bien des cœurs de réacteurs (Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima) que des dépôts de déchets radioactifs ou des usines de combustible (Mayak, Tokaimura, WIPP, Asse). De vastes zones géographiques ont été ainsi rendues toxiques pour tous les êtres vivants et les irradiations et les contaminations radioactives continuent de faire de nombreuses victimes, y compris autour des installations en fonctionnement « normal ». J'ajoute que l’industrie du nucléaire a officiellement accumulé en France plus de 2 millions de tonnes de déchets radioactifs, dont 200 000 tonnes dangereuses sur de longues périodes, un volume très sous-estimé qui ne comptabilise ni les stériles et déchets miniers abandonnés à l’étranger, ni les « matières » destinées à un hypothétique réemploi (combustibles usés, uranium appauvri, uranium de retraitement…). Le démantèlement et la dépollution des sites déjà contaminés sont à peine engagés, s’annoncent excessivement longs et coûteux, et vont encore aggraver le bilan des déchets. Pourtant, hors de tout débat démocratique, et sans avoir procédé à un réel bilan des choix passés et des options qui s’offrent aujourd’hui, nos gouvernants s’apprêtent à relancer un nouveau programme électronucléaire. Sous prétexte d’urgence climatique, et sur la base d’arguments tronqués, simplistes, voire lourdement erronés, des lobbyistes disposant d’importants relais médiatiques s’emploient à organiser l’amnésie. Rappelons que les conséquences d’accidents majeurs tels que Tchernobyl et Fukushima ne peuvent se réduire à un petit nombre de morts « officiels ». Le fait qu’un bilan sanitaire et économique sérieux du drame de Tchernobyl ne soit toujours pas établi devrait interpeller tout esprit scientifique. Un large éventail de morbidités affecte les habitants des territoires contaminés : conditions de vie dégradées, paupérisation et stigmatisation seront leur lot pour des siècles. Deux faits majeurs de notre actualité devraient plus que jamais nous alerter : le dérèglement climatique, qui s’accélère, et la guerre en Ukraine. La raréfaction de l’eau douce et la réduction du débit des fleuves liés à une sécheresse bientôt chronique en France, tout autant que les risques de submersion des zones côtières dus à l’élévation du niveau des océans et à la multiplication d’évènements climatiques extrêmes vont rendre très problématique l’exploitation des installations nucléaires. Miser sur de nouveaux réacteurs dont le premier serait, au mieux, mis en service en 2037 ne permettra en rien de réduire dès aujourd’hui et drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, comme l’urgence climatique l’exige. Par ailleurs, au-delà des horreurs de la guerre, la vulnérabilité de la centrale de Zaporijia menace l’Europe entière. Dans un tel contexte d’instabilité géopolitique, comment allons-nous garantir la paix éternelle requise par le nucléaire ? N'hésitez pas à signer l'appel ici : https://appel-de-scientifiques-contre-un-nouveau-programme-nucleaire.or…
BEE
difficile de signer ce genre de document tellement il est peu réaliste. Ces scientifiques veulent ils réellement nous ramener au 17 è siècle ? Comment accepter que les éoliennes à l'arrêt à Perpignan et en Andalousie, que les fermes photovoltaïques diurnes et sans batteries nous permettent de charger nos voitures électriques la nuit (quand je n'utilise pas ma voiture), de cuire nos aliments le soir (on peu déforester comment en Afrique, c'est certain), alimenter nos frigos et air conditionnés ???? La seule solution est l'énergie nucléaire. Ils devraient signer une pétition demandant à L'Allemagne de stopper d'utiliser le charbon et autre fossile sale. Ici il s'agit avant tout d'indépendance économique et de souveraineté, avant toute autre considération. Complètement opposé à ce manifeste.
Emmanuel
Tchernobyl, au temps de l'ex union soviétique, vous ne voyez pas pkoi il manque des informations? Pourtant, les organismes onusiens (unscear) parviennent à tirer des conclusions, et cela ne remet pas en cause le caractère peu mortel de l'énergie nucléaire Et pour fukushima vous pensez que tout le monde ment? Vous avez peu de considérations pour les japonais! Ou alors le bilan ne vous convient pas, et donc la seule solution c'est de le remettre en cause, sans bilan, et sans sources... encore un marchand de peur en somme
jean paul
si le père du bébé éprouvette, si Noël Mamère et Yves Cochet sont des ingénieurs spécialistes de l' énergie nucléaire et compétents dans ce domaine, il faut les croire... les croissants au moins ont quelques qualités, mais les décroissants.....
Schricke
Noël Mamère, Yves Cochet... pourquoi pas Corinne Lepage ?... Des "ingénieurs spécialistes de l'énergie nucléaire" qui ne font pas la différence entre une unité de puissance (le Mw) et une unité d'énergie (le Mwh) !... Et tout est à l'avenant, comme chez la plupart de nos valeureux "écolos" qui dissertent de sujets qu'ils ne connaissent absolument pas... mais qui causent, qui causent, en retardant d'autant les seules véritables solutions qui, même si elles ne sont pas parfaites, sont, dans l'état actuel de nos connaissances scientifiques et techniques, les moins mauvaises !...
jean paul
j'oubliais dans la liste des scientifiques spécialistes du nucléaire l'économiste (inconnue) Geniève Azam. elle a rencontré les autres lascars lors de la manif anti tunnel Lyon Turin ?
Cyril S
J'ai lu. Les arguments sont connus. Certains sont pertinents selon notre sensibilité au risque nucléaire civil (qui, il me semble, décroit drastiquement avec la connaissance acquise sur le sujet). D'autres sont carrement fallacieux. Et d'autres enfin sont d'ordre moral (et donc subjectif). Le fait que 500 scientifiques s'exprimant hors de leur champ de compétence l'aient signé ne change rien à ce constat. Rien de nouveau sous le soleil radioactif.
Abadie
Une étude portée par Repoterre, entité radicalisée HamGcpseudo-écologiste. On peut la mettre à la poubelle.
Berurier
Tiens, la mouvance antinuc bouge encore...
EtDF
Je note "Cet appel revendique sa filiation avec "l'appel des 400", une tribune signée par 400 scientifiques en février 1975 dans le journal Le Monde, qui invitaient la population à refuser l'installation des centrales nucléaires, compte tenu des inconnues d'alors sur les risques et conséquences." Combien de ces 400 ont refusé l'électricité nucléaire depuis 1975??, combien parmi ces 400 sont décédés d'un accident nucléaire???"" C'est angoissant, les 500 nouveaux (édition 2023)risquent fortement de ne plus avoir d'eau à boire... ou bien de mourir noyés par la subduction marine , sinon que leur descendants n''auront qu'à aller bosser en Chine pour nous préparer des piles lithium pour trottinette, du PV et des éoliennes.. Oui il faut attendre 2035.. 2037.. pour retrouver de l’énergie stable et non carbonée Mais c'est la faute à qui.. ça fait plus de 20 ans que les oies du Capitole-bobo cacardent à la Mamère! 500 signataires vous dites.. doit bien avoir si on se réfère aux nombre de vrais scientifiques de ce pays.. ça fait pas le quart du score à Jadot !!
Vincent
.....Et donc croire encore en la science ?
Esperluette
Bravo pour tous ces arguments de fond... D’après l’agence internationale de l’énergie atomique et l’agence de l’énergie nucléaire, les réserves d’uranium représentent entre 80 et 140 ans de production nucléaire estimée d’ici 2040 selon les scénarios, et non pas assez pour faire fonctionner le parc actuel plusieurs centaines d’années. Le tout pour 4% de l’énergie primaire et 10% de la production d’électricité mondiale (une part qui diminue depuis 2010, ne l’oublions pas). Soyons clairs : le nucléaire « classique » (dont les EPR font partie) ne va pas résoudre notre problème : les ressources en uranium sont insuffisantes. C’est aussi très, très lent à mettre en œuvre : avec 5 ans de conception et au moins 9 ans de construction, les premiers EPR de deuxième génération ne seraient pas attendus avant… presque 2040. Les technologies ne sont ni disponibles ni prêtes à être mises en œuvre. Le temps de déploiement d’une technologie relativement simple comme l’EPR, doit nous inciter à la modestie ! Il ne suffit pas de déclarer une solution « possible » pour qu’elle le soit en réalité. Comme on dit, « les faits sont têtus ». Depuis 2010, les exigences de sécurité et de sûreté ont et vont continuer à faire plus que doubler le prix du Kwh nucléaire d’ici à 2030, qui a déjà augmenté de 28% entre 2009 et 2019. Le nouveau nucléaire (en gros les EPR) est donc coûteux par rapport aux énergies renouvelables, et ce MEME EN AJOUTANT LES CONTRAINTES DE LA GESTION DE L’INTERMITTENCE DES ENR. Et en plus, ces coûts ne sont pas maîtrisés, faut-il rappeler que : • Le coût de l’EPR de Flamanville est passé de 3,3 à 19,1 milliards d’euros une fois intégré le coût du financement. • Le vrai coût des EPR de deuxième génération en cours de discussion reste hyper incertain. Flamanville en est à 8100 € pour chaque Kw de puissance construite, l’EPR de Sizewell C à 7400 €, alors qu’on ne peut plus parler de têtes de série. Faut-il croire l’optimiste EDF dans ses estimations futures ? • Personne ne sait estimer les véritables coûts du futur démantèlement des réacteurs existants (ni parfois comment le faire), ce qui est une vraie bombe au-dessus de la tête d’EDF. • Et ne parlons pas des coûts du déploiement d’un futur programme de réacteurs à sels fondus. Tout ça fait que les partisans du nucléaire voient comme seule solution la nationalisation, pour échapper aux « forces néfastes du marché ». Mais même dans ce cas, comment trouverait-on les énormes financements nécessaires ? Je ne sais pas vous, mais si j’étais banquier, je serais aussi un peu inquiet de financer des centrales dans cette incertitude. En comparaison, les coûts de l’éolien (LCOE) ont baissé de 70% entre 2009 et 2019, ceux du solaire de 89% (99% pour les seules cellules !) quand ceux du nucléaire augmentaient de 26%. Les batteries quant à elles passeront bientôt sous les 50 € par MWh. Selon une autre source (Lazard), l’éolien revient en 2021 entre 26 et 50 $ par MWh, le photovoltaïque « industriel » entre 30 à 41 $/MWh, le nucléaire… entre 131 et 204 $/MWh. Et n’oublions pas que cela va avoir tendance à encore baisser pour les renouvelables, pendant que ça monte pour le nucléaire. La Chine met en service, chaque année, uniquement en photovoltaïque, plus que l’ensemble de la puissance nucléaire installée en France en 30 ans. Les coûts de l’éolien et du solaire ont été divisés par 10 en dix ans, ceux des batteries par 6. L’Europe et le monde lancent la révolution de l’hydrogène et du stockage. Nos voisins européens développent aussi, à un rythme incroyable, les énergies renouvelables, tout en maintenant pour beaucoup d’entre eux leur choix de sortie du nucléaire. Le GIEC ne voit clairement pas dans le nucléaire une solution à hauteur des enjeux. Mais quelle est donc la raison de cette exception nationale et de cette bizarrerie démocratique ? Sommes-nous différents des autres, ou simplement guidés par des données et un « logiciel » obsolètes ?
Schricke
à Eperluette et consorts... Le bon viel adage, bien connu, reste d'actualité, avec ces élucubrations éculées, et ces contrevérités évidentes: "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage !..." Vous écrivez, entre autres stupidités (je cite): "Nos voisins européens développent aussi, à un rythme incroyable, les énergies renouvelables, tout en maintenant pour beaucoup d’entre eux leur choix de sortie du nucléaire." Bien ! Vous pensez, ,probablement à nos voisins allemands, qui persistent, contre vents et marées, à mettre en œuvre leur "Energie wende", qui s'avère être une catastrophe sur le plan environnemental, en sacrifiant au "culte" des ENRi, qu'il faudra toujours compléter par du gaz ou du charbon, ce qui fait de l'Allemagne l'un des plus mauvais élèves de l'Europe sur le plan des rejets de GES par Mwhe !...(et, accessoirement, du coût de production du Mwhe !) A ce propos, puis-je me permettre de vous rappeler qu'en ce qui concerne le cycle de l'eau servant au refroidissement des centrales thermiques (qu'elles soient au charbon ou nucléaire !) se pose de la même façon !... Mais, comme le disait un certain Einstein (un VRAI scientifique, pour le coup !...): "Il est plus facile de casser un atome qu'un préjugé! ". Et, ce qui est sur, c'est qu'en matière de préjugés, vos "scientifiques" en ont en réserve !... Merci de les garder... pour votre usage personnel et exclusif !
Esperluette
@ Schricke Puisque vous évoquiez l’Allemagne, les contre-vérités sont si nombreuses au sujet de nos voisins d’outre Rhin que je ne peux que prendre encore quelques dernières minutes pour répondre. Ces dernières années, nos acteurs français de l’énergie (nucléaire) agitent comme contre-exemple l’Allemagne, où le charbon persiste dans un mix électrique encore très intensif en carbone. Et évidemment, la guerre en Ukraine a permis de montrer que la dépendance de l’Allemagne au gaz russe était aussi un mauvais choix du pays. C’est très injuste !!! Essayons de rappeler ce qui se passe vraiment en Allemagne, et ce qu’est l’Energiewende, la grande transition énergétique qui s’est accélérée après la catastrophe de Fukushima. - Jusque dans les années 2000, l’électricité allemande c’était en gros 50% de charbon, 30% de nucléaire et 20% de gaz. - L’Allemagne a pris autour de 2010 une double décision, hyper ambitieuse pour un si grand pays : décarboner totalement son système énergétique, ET sortir du nucléaire dès 2022. - Et l’Allemagne est en train d’y arriver !!! La part du renouvelable est passée de 16% à 40% entre 2010 et 2021, et déjà 52% en incluant les autres sources bas carbone. La part du nucléaire est passée à moins de 5% en 2021. Les énergies fossiles sont, elles, passées de 60% à 47%. Ce rythme de transition est impressionnant, presque incroyable. Il demande une volonté, une mobilisation de toutes les ressources, et de la suite dans les idées. Et ce n’est pas fini : l’objectif affiché de la coalition au pouvoir est de dépasser… 80% d’ENR dans la production d’électricité en 2030. Pour résumer, le charbon ou le gaz ne sont pas là A CAUSE des ENR, c’est juste parce que ça prend du temps de s’en débarrasser !! Travestir ainsi la réalité ne tiendra pas longtemps. Et les autres ? Il y a encore mieux ! En 2020, le Danemark a dépassé la barre des 80% d’énergies renouvelables ! Encore un investissement dans un parc éolien offshore, un développement du « Power to X » (power to gas pour pallier l’intermittence, power to fuel…), et les 100% sont jugés atteignables (https://cphpost.dk/2020-12-25/news/denmarks-electricity-has-never-been-…). Apparemment, vous aimez les proverbes et autre dictons, en voici qui vous est spécialement dédicacé : "Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir."
Goldorak
40-50%, c'est très loin du full ENR. Quand au danemark, si le pays arrive à un tel montant c'est grace à sa proximité avec la Norvège (qui est full Hydro) la Suède et bien sur l'Allemagne (et son charbon). D'ailleurs le Danemark a toujours une electricité plus carbonnées que celle de la France.
ppcqa
La phrase clé du texte est sans doute celle ci: "les auteurs soulignent que l'électricité nucléaire est "indissociable d'un modèle économique basé sur le productivisme et le gaspillage, qui doit prioritairement être revu"
Vlady
@ppcqa : que les anciens se souviennent de ces publicités d ' EDF qui encourageaient une consommation à outrance d ' électricité : "soyons moderne , que la lumière produite par nos nouvelles CN illumine notre vie , qu ' elle soit présente en permanence dans toute la maison , etc .... ", il fallait rentabiliser au plus vite ce nucléaire , mission accomplie ..... consommons , consommons , consommons !!
neotobi
Peut-on connaître les noms et qualifications des signataires ?
Le Torrivellec
Je voudrai préciser un élément qui est peu mentionné :les centrales nucléaires rejettent de la vapeur d'eau dans l atmosphère et de la chaleur dans les fleuves. Cette puissance représente 70 pour cent de la puissance des centrales. Certes les centrales nucléaires n 'émettent pas de CO2 mais la chaleur dégagée par les centrales réchauffent de manière importante l 'atmosphère. Je pense que nous devons favoriser une énergie européenne renouvelable et mettre tous les talents européens pour développer une énergie renouvelable. Cela passe par un accord européen sur l énergie (Allemagne,France,..)
Schricke
Pour écrire de telles absurdités, "Le Torrivellec" a, très probablement du se brûler en approchant une centrale nucléaire (ou les tours réfrigérantes qui y sont attachées ?) Si ce réchauffement n'était pas, relativement "epsilonesque", que pourrait-on dire de celui que provoquent l'ensemble des dispositifs de chauffage d'une grande (ou moyenne) agglomération !... ( là, on parle de millions de Mwh d'énergie thermique dispersée dans la nature !... On devrait donc se brûler en traversant une ville !...) Il faudrait revoir un peu vos "ordres de grandeur" ! Un autre "spécialiste" de l'énergie, (J.L. Mélenchon, pour ne pas le citer !...) éructait dernièrement, en dénonçant le "réchauffement" de la Méditerranée du au réchauffement des fleuves (Notamment le Rhône) qui se jettent dans la "mare-Notrum", par l'ensemble des centrales nucléaires qui y rejettent leurs thermies excédentaires !.. Un scientifique (un vrai !... sans doute un peu vicieux ?) s'est amusé à faire le calcul approché de ce "réchauffement insupportable des millions de km3 d'eau , qui se monterait à (ordre de grandeur): 0,000001°C !... (il avait une hésitation entre 4 et 5 zéros après la virgule !..;) C'est sur que la bio-diversité ne résistera pas à ce coup de chaleur !... J'ai été un peu surpris que la grande culture de cet excellent tribun puisse ainsi être prise en défaut !.. Enfin, puis-je me permettre de rappeler à notre "spécialiste anti-nuc", que le problème du refroidissement des centrales thermiques, quelle qu'elles soient, est exactement le même, qu'elle soient nucléaires, au gaz ou au charbon... ce que semblent systématiquement "oublier" (??) nos valeureux "écolos". Curieux cette manie d'oublier les choses qui fâchent ! Non ?
Albatros
Faire peur, voici le mantra de ces Diafoirus.
JPVEROLLET
Ces 500 signataires pourraient-ils signer en contrepartie un appel à construire combien de milliers d'éoliennes et de m² de panneaux photovoltaïques en précisant bien les endroits d'implantations efficaces en France? Ceci anticiperait sur des "situations alpines franco-italiennes " où les mêmes qui demandaient vigoureusement le développement du train le dénonce aussitôt sur le terrain! Pour lever l'hypothèse d'hypocrisie ordinaire!
Schricke
Proposition: Je propose que chacun des 500 "scientifiques" (??) qui ont signé ce "manifeste" accepte d'installer, dans SA propriété une (ou plusieurs !) éoliennes !... ça en ferait déjà 500 de plus ! à 2Mw par bécane, ça fait une "puissance disponible complémentaire" de (quand le vent souffle, bien entendu !) 1000 Mw (soit 1 Gw) soit en énergie, environ, 2000 Gwh /an !..., soit 2 Twh ! C'est déjà ça ! Je suis prêt à enregistrer les noms des volontaires !... O.K. ?
JMB75
Ce dernier combat d’arrière-garde est tout-à-fait pathétique, mais il ne faut jamais ignorer la menace des obscurantistes. Car y a-t-il le moindre soupçon de Science dans le prosélytisme d’opinion ? Le nucléaire est l’unique et la seule solution de tous ceux qui croient qu’il faut agir pour le climat. Les ENR intermittentes (éolien, solaire) sont le faux nez de la consommation de gaz fossile qui continue d’émettre du CO2
Jean
Les 500 scientifiques : Il est incontestable que, parmi eux, MM. Noël Mamère et Yves Cochet sont des scientifiques du plus haut niveau, aux études publiées validées par toute la communauté scientifique mondiale et d'une neutralité totale dans leurs appréciations des différents modèles de production d'énergies électriques.

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