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Ni la Russie ni l'Ukraine n'ont mené de frappes visant des sites énergétiques depuis le 25 mars, jour où les Etats-Unis ont annoncé un accord en vue d'une trêve limitée à de telles installations, a indiqué jeudi à l'AFP un haut responsable ukrainien.
"Depuis le 25 mars, nous n'avons pas vu de frappes russes directes contre le secteur de l'énergie, nous n'avons donc pas frappé là-bas" en Russie, qui a lancé il y a trois ans son invasion de l'Ukraine, a indiqué ce responsable s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
"Entre le 18 et le 25 mars, il y a eu huit frappes (contre des cibles énergétiques en Ukraine), deux avec des bombes aériennes et six avec des drones", a dit ce responsable ukrainien.
Vladimir Poutine avait annoncé le 18 mars une moratoire immédiat de 30 jours sur les frappes contre des sites énergétiques ukrainiens, à l'issue d'un appel téléphonique avec son homologue américain Donald Trump et dans lequel le président russe avait refusé une proposition américaine de cessez-le-feu inconditionnel d'un mois que Kiev avait accepté.
Moscou a de son côté accusé l'Ukraine d'avoir visé des installations énergétiques russes les 25 au 26 mars, citant un réservoir souterrain de gaz de Crimée, région ukrainienne annexée par la Russie en 2014, et des installations électriques des régions russes de Briansk et Koursk.
La Russie, dont l'invasion a fait des centaines de milliers de morts et blessés, a provoqué des destructions massives en Ukraine depuis 2022, ravageant notamment le réseau énergétique de son voisin et plongeant dans le noir et le froid des millions de personnes.
En réponse, l'Ukraine a commencé à attaquer des sites énergétiques en territoire russe, le plus souvent des raffineries et dépôts de carburants, assurant que ceux-ci servaient à approvisionner l'armée russe.
Après plusieurs jours de négociations séparées avec Ukrainiens et Russes en Arabie Saoudite, les Etats-Unis ont également annoncé mardi un accord en vue d'une trêve en mer Noire entre Kiev et Moscou, mais le responsable ukrainien interrogé par l'AFP jeudi a déclaré que la situation restait floue.
"Rien n'est encore clair au sujet de la mer", a-t-il commenté.