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La grande distribution a dénoncé mardi des délais d'application "trop courts" de la loi sur les énergies renouvelables imposant aux magasins l'installation d'ombrières photovoltaïques sur les parkings d'ici 2028, échéance qu'elle demande de repousser "de deux ans au minimum".
Un calendrier « totalement inadapté »
"Plus d'un an après la publication de la loi APER (Loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, NDLR), l'ensemble des décrets d'application ne sont toujours pas parus", ont alerté trois organismes de la grande distribution dans un communiqué conjoint.
Il s'agit de la Perifem, une association qui réunit les acteurs de la distribution française autour de questions énergétiques ou environnementales, de la Fédération de la consommation et de la distribution (FCD), l'association professionnelle des supermarchés, et de la FACT, qui rassemble de nombreux bailleurs et investisseurs en immobilier de commerce.
Les trois organisations estiment que le calendrier est "totalement inadapté". Elles argumentent : "Si les premières usines françaises de panneaux photovoltaïques commencent aujourd'hui à sortir de terre, les toutes premières productions sont estimées au plus tôt pour 2025".
Étendre la durée d'installation de « 2 ans au minimum »
Ainsi, comment "les 21 000 magasins et centres commerciaux concernés par l'obligation légale d'installer des panneaux photovoltaïques sur leurs parkings" pourront-ils "couvrir 70 millions de mètres carrés de parkings au plus tard d'ici 2028" ?, s'interrogent-elles.
Elles proposent donc d'"étendre la durée d'installation des ombrières photovoltaïques de deux ans au minimum pour permettre aux enseignes et aux commerces de s'équiper dans des conditions économiques raisonnables et responsables".
Mais aussi de revenir à "une définition de la surface à couvrir comprenant seulement la moitié des places de parkings, hors allées de circulation" afin de ne pas "(figer) la surface foncière des parkings des commerces français pour plus de 20 ans". Enfin, elles alertent sur le risque que cette obligation aboutisse au sacrifice de "la végétation existante".
La loi ENR entend répondre à l'objectif fixé par le président Emmanuel Macron pour 2050 de multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire pour dépasser les 100 GW et de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.