- Connaissance des Énergies avec AFP
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EDF a détecté des écarts par rapport au référentiel d'études concernant des soudures et des tuyauteries de l'EPR de Flamanville, selon l'Autorité de sureté nucléaire (ASN) qui demande à l'électricien de trouver des solutions pour les corriger.
EDF a signalé à l'ASN "un écart de conception concernant trois piquages du circuit primaire principal du réacteur EPR en construction sur le site de Flamanville" (Manche), indique une note de l'autorité. Le piquage correspond à la partie d'une tuyauterie qui la raccorde à une autre ou à un récipient.
Les piquages en question sont situés sur le circuit primaire principal, qui contient l'eau permettant de refroidir le cœur du réacteur et de transférer l'énergie issue de la réaction nucléaire aux générateurs de vapeur. Ils ne correspondent pas au référentiel initial car EDF et Framatome ont décidé en 2006 d'agrandir le diamètre de la soudure des piquages afin d'en faciliter le contrôle. En cas de rupture, la brèche à prendre en compte serait supérieure à celle des études de sûreté.
L'ASN a demandé à EDF "de lui indiquer sa stratégie de traitement de cet écart" de conception. L'autorité a également demandé à l'électricien "d'identifier" ses "causes profondes", les "raisons de sa détection tardive" et de mettre en œuvre des "actions correctives" pour "s'assurer de l'absence d'autres écarts sur le circuit primaire principal".
Lancée en 2006, la construction à Flamanville du premier réacteur français de troisième génération a multiplié les déboires. Il devrait démarrer fin 2022, soit avec au moins dix ans de retard sur le calendrier initial.