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EDF a signalé mardi un "événement significatif" de sûreté sur son réacteur n°1 de Flamanville, qui n'est pas l'EPR, en raison d'une fuite de vapeur d'eau radioactive détectée le week-end dernier dans le bâtiment réacteur, ce qui va nécessiter de repousser d'un mois son redémarrage, a-t-on appris vendredi auprès de l'autorité de sûreté et d'EDF.
Niveau 1 sur l'échelle INES
Cet incident, considéré comme une "anomalie", a été classé au niveau 1 sur l'échelle de l'INES qui en compte huit allant de l'écart (0) à l'accident majeur (7).
Cela fait suite à la "détection d'une fuite sur une tuyauterie de faible diamètre" (environ 15 mm) connectée à une tuyauterie auxiliaire du circuit primaire, à l'intérieur du réacteur, qui était alors en cours de redémarrage après un arrêt de maintenance, a indiqué l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) dans un "avis d'incident" publié vendredi.
Le circuit primaire principal contient l'eau qui permet de refroidir le cœur du réacteur et d'évacuer l'énergie issue de la réaction nucléaire aux générateurs de vapeur, rappelle l'ASNR.
En conséquence, le redémarrage du réacteur de 1 300 MW prévu le 5 avril est repoussé au 5 mai, pour pouvoir "intervenir sur la tuyauterie", a indiqué EDF à l'AFP.
Pas d'impact sur l'environnement et la sécurité selon EDF
Cette fuite d'eau sous forme de vapeur, détectée le 22 mars à un débit supérieur au seuil en vigueur, représente actuellement un volume de l'ordre de "1 000 litres/heure, ce qui correspond à un cube d'un mètre de côté qui se remplirait en une heure", a précisé à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN.
À la suite de l'incident, le réacteur a été mis "en repli", ce qui signifie que la pression et la température ont été abaissées. Cette eau contenant des composants radioactifs a été collectée dans des dispositifs dédiés au sein du bâtiment réacteur, selon EDF et l'ASNR.
"Il n'y a pas eu d'impact sur l'environnement", ni "sur la sécurité", le bâtiment réacteur étant fermé, sans intervenant à l'intérieur, a indiqué EDF sur son site internet.
Au cours d'une inspection le 26 mars, l'ASNR a "constaté que les procédures de conduite incidentelle et accidentelle (...) avaient été correctement appliquées". L'Autorité précise qu'elle s'assurera que "l'exploitant mène les expertises permettant de déterminer avec précision les causes de la fuite".