- Connaissance des Énergies avec AFP
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Un projet de loi censé imposer des sanctions aux entités responsables du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne et que les États-Unis dénoncent, a échoué jeudi au Sénat américain. Depuis des années, ce gazoduc controversé divise les Occidentaux, les États-Unis, estimant qu'il renforcerait la dépendance de l'Europe à l'égard de Moscou.
Le texte, porté par les républicains au Sénat, prévoyait des sanctions à l'égard de toutes les parties chargées de la planification, la construction ou de l'exploitation de ce tube sous-marin de 1 230 kilomètres. Une poignée de démocrates ont voté avec leurs collègues conservateurs, mais il nécessitait le soutien de 60 sénateurs pour être adopté.
Le sénateur texan Ted Cruz, à l'origine du projet de loi, a regretté cet échec. "Seule l'imposition immédiate de sanctions peut faire évoluer le raisonnement de Poutine, empêcher une invasion ukrainienne et lever la menace existentielle que représente le Nord Stream 2", a-t-il assuré dans un communiqué après le vote.
Car ce gazoduc s'est retrouvé récemment dans un autre dossier : la montée des tensions, depuis novembre, aux frontières de l'Ukraine, près desquelles la Russie a rassemblé des troupes, laissant craindre une opération militaire contre Kiev. Plus tôt jeudi, le chef des républicains au Sénat, le puissant Mitch McConnell avait lui aussi appelé à envoyer un "avertissement fort" au président russe Vladimir Poutine et lui signifier qu'il ne serait "pas autorisé à utiliser l'énergie comme une arme".
Des sénateurs démocrates de haut rang ont dévoilé mercredi un autre projet de sanctions qui vise à punir le président russe Vladimir Poutine en cas d'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le texte, soutenu lui par la Maison Blanche, encourage notamment les États-Unis à "envisager toutes les mesures disponibles et appropriées" pour s'assurer que Nord Stream 2, qualifié d'"outil d'influence malveillante de la Fédération de Russie", ne devienne pas opérationnel.