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Sur les 201 personnes interpellées vendredi lors d'une action de militants pour le climat devant les locaux du gestionnaire d'actifs Amundi, 188 ont été relâchées tandis que 13 étaient encore en garde à vue samedi, a indiqué le parquet de Paris.
Vendredi matin, plusieurs dizaines de personnes avaient perturbé l'assemblée générale d'Amundi, à qui ils reprochent d'être l'un des principaux actionnaires de TotalEnergies. Le géant pétrolier tenait, le même jour, sa propre assemblée générale dans le quartier d'affaires de La Défense, sous haute sécurité policière.
Devant Amundi, dès 11H00, plusieurs centaines de militants avaient été encerclés par les forces de l'ordre, menant à 201 gardes à vue, selon les chiffres du parquet de Paris, pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou dégradations".
Sur ces 201 arrestations - un volume exceptionnel autour d'une AG -, 188 personnes ont été relâchées sans poursuite, a indiqué samedi le ministère public.
Parmi elles, 186 personnes ont vu leur procédure classée: 24 pour "absence d'infraction", 15 "pour infraction insuffisamment caractérisée", 147 pour "irrégularité de la procédure". Et deux personnes ont bénéficié d'alternatives aux poursuites, se voyant notifier une "contribution citoyenne".
En revanche, les gardes à vue de 13 personnes ont été prolongées.
La préfecture de police "utilise la privation de liberté abusive comme moyen de répression", avec de lourds "dispositifs policiers mis en oeuvre", a dénoncé samedi Exctinction Rebellion dans un communiqué. L'association Attac a aussi fustigé "une répression brutale, disproportionnée, indiscriminée".
Les militants de multiples organisations s'étaient rassemblés car ils exigent "l'abandon" des projets phares en Ouganda/Tanzanie, au Mozambique et en Papouasie-Nouvelle-Guinée et, préconisation de l'Agence internationale de l'énergie, "l'arrêt de tout investissement dans de nouveaux projets fossiles".
Les manifestants avaient été rejoints par des personnalités politiques telles que la députée écologiste Sandrine Rousseau et la tête de liste des Insoumis aux élections européennes, Manon Aubry.
Des groupes représentant des communautés autochtones du Pérou et d'Ouganda étaient présents aussi, en opposition à des projets décriés de TotalEnergies dans ces deux pays.
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