Même sans budget, l'État veut maintenir le cap de la décarbonation de l'industrie

  • AFP
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L'Etat a annoncé mardi le lancement d'un dispositif de soutien public à la décarbonation de l'industrie, via l'ouverture d'un appel d'offres visant à sélectionner d'ici le 15 mai 2025 les industriels qui recevront des aides.

Cet appel d'offres, piloté par l'Agence de la transition énergétique (Ademe), porte sur une enveloppe de 1,4 milliard d'euros, même en l'absence de budget pour 2025, a indiqué Bercy à l'AFP.

Le gouvernement a déposé fin 2024 un amendement au projet de budget 2025 visant à augmenter de 1,6 milliard d'euros les autorisations d'engagement pour la décarbonation de l'industrie, ce qui pourrait permettre de doubler l'enveloppe totale à 3 milliards d'euros s'il est adopté, précise-t-on à Bercy.

Les subventions seront destinées aux industriels les plus émetteurs de CO2 comme les entreprises de la chimie, du ciment, de la métallurgie et des matériaux de construction, qui investissent pour réduire leurs empreintes CO2, a indiqué le directeur général des entreprises Thomas Courbe sur Linkedln.

L'appel d'offres de grands projets industriels de décarbonation (GPID) doit ainsi permettre à la France de respecter ses engagements de réduire les émissions de l'UE de 55% en 2030 par rapport à 1990, notamment via des projets d'électrification, d'amélioration de l'efficacité énergétique, le changement de combustibles, ainsi que le captage, le stockage (CCS) et l'utilisation du CO2 (CCU).

"Il est vrai que certaines parties de France 2030 sont en suspens en attendant l'adoption des crédits pour 2025, mais l'appel d'offres pour la décarbonation de l'industrie GPID est bien financé pour 2024 grâce aux crédits déjà alloués" a affirmé une source de Bercy à l'AFP.

Chaque projet pour être éligible doit représenter un montant d'aide total supérieur ou égal à 20 millions d'euros.

Les subventions octroyées doivent permettre de couvrir sur une période de 15 ans les surcoûts de grands projets de décarbonation, vertueux pour le climat mais non rentables à moyen terme, précisent dans un communiqué commun la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher, le ministre de l'Industrie et de l'Energie Marc Ferracci et le secrétaire général pour l'investissement en charge de France 2030, Bruno Bonnell.

France 2030, lancé en 2021, prévoit au total 54 milliards d'euros pour que les entreprises de secteurs-clé allant de la santé à l'espace en passant par l'énergie, l'automobile ou l'aéronautique, les universités et organismes de recherche puissent "répondre aux défis écologiques et d'attractivité tout en faisant émerger de futurs leaders".

Commentaires

Zamur
"Décorbanation" Encore une idée des écologistologues. Ils nous font peur avec des millions de tonnes du CO2. Pourtant, à partir de ce gaz, la photosynthèse permet obtenir du carbone nécessaire à la croissance des plantes et de l'oxygène. La teneur de l'air atmosphérique en CO2 est relativement stable, proche de 400 ppm. Malgré l'enfumage régulier des "experts" du genre GIEC.
etienne E
de toutes façons, grâce à leur génie, nous n'auront bientot plus d'industrie du tout, donc décarbonation accomplie, merci messieurs... ces abrutis soumis tuent la France

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