- AFP
- parue le
Le gouvernement britannique a annoncé vendredi augmenter le soutien financier aux secteurs industriels les plus gourmands en énergie, métallurgie et papeterie notamment, durement frappés par l'envolée mondiale des prix.
Un programme qui aide depuis 2013 les entreprises des secteurs les plus énergivores à payer leurs factures d'électricité, "sera étendu pour trois ans de plus", selon un communiqué de l'exécutif.
Le budget de cette enveloppe sera "plus que doublé", précise le communiqué. Le gouvernement britannique a contribué jusqu'ici à hauteur de 2 milliards de livres aux coûts énergétiques de ces industries qui comptent aussi la chimie ou encore l'industrie du verre.
"Cela contribuera à garantir que le Royaume-Uni reste une destination attrayante pour les investissements" dans ces secteurs "tout en encourageant une plus grande électrification pour aider à réduire les émissions" de gaz à effet de serre, a fait valoir le gouvernement.
Le programme d'aide est d'ailleurs étendu aux entreprises fabriquant des batteries pour véhicules électriques.
Le Royaume-Uni, très dépendant du gaz dans son mix énergétique, a pris de plein fouet l'envolée des prix sur la scène internationale, encore aggravée par la guerre en Ukraine.
Les prix de l'électricité pour l'industrie sont particulièrement élevés dans le pays.
Mais si Londres veut accélérer le développement des énergies propres, il a récemment remis l'accent les énergies fossiles en mer du Nord, invoquant notamment l'indépendance énergétique dans un contexte d'instabilité géopolitique.
Les industries gourmandes en énergie réclament depuis longtemps un coup de pouce du gouvernement, affirmant que les coûts de l'énergie plus élevés qu'ailleurs les pénalisent par rapport à leurs homologues internationaux, notamment européens.
L'annonce de vendredi "apportera un certain soulagement aux entreprises" de ces secteurs qui "jouent un rôle clé dans les chaînes d'approvisionnement essentielles du Royaume-Uni", a salué la CBI, principale organisation patronale britannique, qui appelle toutefois le gouvernement à aller plus loin pour compenser l'écart des prix face à la concurrence internationale.
Les hausses de l'énergie, qui alimentent la spirale de l'inflation, touchent aussi de plein fouet les ménages britanniques, en particulier les plus modestes, et le gouvernement est accusé de faire trop peu pour soulager le fardeau croissant du coût de la vie.