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La secrétaire américaine au Trésor a déclaré mardi que l'offre surabondante émanant de l'industrie chinoise constitue une "menace pour le développement d'énergies propres" dans le monde, un sujet qui sera discuté en priorité lors du G7 Finances cette semaine.
Une des priorités lors du G7
"La capacité industrielle chinoise conduit actuellement à une production qui dépasse largement la demande mondiale dans des secteurs clés, notamment les véhicules électriques, les batteries lithium-ion et l'énergie solaire", a déclaré Janet Yellen à Francfort, dans l'ouest de l'Allemagne, lors d'une visite au TechQuartier, un incubateur local de start-ups.
"Cela constitue une menace pour le développement des industries des énergies propres dans le monde entier", y compris dans les marchés émergents, et le sujet sera "l'une des priorités lors du G7 en Italie" qui démarre jeudi, a ajouté la ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, selon le texte de son intervention.
Les pays occidentaux s'inquiètent du risque que les subventions massives injectées par le gouvernement chinois dans les technologies, énergies vertes, véhicules électriques ou encore batteries, n'entraînent dans le monde un raz-de-marée de produits à bas coûts qui mettraient en péril les concurrents étrangers dans ces secteurs.
Besoin de coordination entre l'Europe et les États-Unis
Pékin estime que ces craintes sont sans fondement.
"Nous voulons voir des secteurs de technologies vertes sains, depuis les start-ups innovantes jusqu'aux usines de fabrication vertes, aux États-Unis, en Europe et dans le monde entier, et pas seulement en Chine", a insisté Mme Yellen dans un autre discours prononcé mardi matin à la Frankfurt School of Finance and Management.
Face à une Chine qui capte désormais 20% du Produit intérieur brut mondial, la ministre de l'administration Biden a estimé qu'"à mesure que nous regardons vers l'avenir, le besoin de collaboration et de coordination (entre l'Europe et les États-Unis) ne fera qu'augmenter".
La politique industrielle de la Chine "peut sembler lointaine" vu d'Europe, mais "si nous n'agissons pas de manière stratégique et solidaire, la viabilité des entreprises dans nos deux pays et dans le monde pourrait être en danger", a-t-elle prévenu.
Cavalier seul
Washington semble encore agir en cavalier seul, à l'instar de la décision annoncée la semaine dernière d'imposer de nouveaux droits de douane sur des produits chinois de haute technologie, notamment les véhicules électriques et batteries pour ces véhicules, comme sur les métaux critiques, dont la Chine abreuve la Planète.
Dans le même temps, la Commission européenne, qui participe aux sommets du G7 aux côtés notamment de la France, de l'Allemagne et de l'Italie, a ouvert une série d'enquêtes sur les subventions chinoises aux technologies vertes.
Pékin a vivement réagi à ces annonces des États-Unis et de l'UE, avertissant que cette décision risquait de détériorer la coopération économique avec la Chine.