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Ligne THT franco-espagnole : les opposants mobilisés contre l'avancée des travaux

  • AFP
  • parue le

Perchés dans des arbres ou postés devant des engins de chantier : dans les Landes, des opposants à la construction d'une ligne électrique de 400 000 volts entre l'Espagne et la France ont empêché l'avancée des travaux lundi.

Une interconnexion de 400 km

D'un coût de plus de trois milliards d'euros, cette interconnexion à très haute tension (THT) édifiée par RTE et Red Eléctrica doit relier sur 400 km deux postes électriques, l'un à proximité de Bordeaux et l'autre près de Bilbao en Espagne.

Les contestataires, mobilisés depuis 2021, réclament une révision du tracé et tentent de retarder le plus possible l'avancée des travaux démarrés en novembre 2023. Une vingtaine d'entre eux se sont réunis lundi sur le parking d'un supermarché à Hossegor, en lisière de forêt, où RTE doit enterrer des câbles de cette ligne au tracé partagé entre l'océan et la terre ferme.

Pour éviter le Gouf de Capbreton, canyon sous-marin infranchissable avec 4 500 mètres de profondeur, elle traverse le sous-sol de cinq communes landaises comme Hossegor et Capbreton, en milieu naturel, sous des pistes cyclables ou des secteurs boisés, à proximité de campings et de quartiers d'habitation.

L'autre option proposée par les opposants

Les opposants militent pour que soit évaluée une troisième option : longer l'autoroute A63 jusqu'à la frontière espagnole.

Une poignée d'entre eux, baptisés "écureuils" comme les militants anti-A69 en Occitanie, sont installés depuis début janvier à cinq mètres de haut sur une plateforme en bois dans la pinède, où le tracé doit passer.

Parmi eux, "Kiwi", 32 ans, estime que ces travaux constituent "un déni démocratique" et "un passage en force" après le rejet du projet par une large majorité des participants à l'enquête publique menée en 2021-2022, et conclue par un avis favorable des commissaires-enquêteurs.

Le 25 décembre, le collectif d'associations d'opposants a demandé "un moratoire immédiat" sur ce projet qualifié d'"écocidaire", dans une lettre ouverte adressée à la préfecture des Landes ainsi qu'au Premier ministre François Bayrou.

Pour la préfecture des Landes, le tracé de cette ligne qui s'inscrit "dans les enjeux énergétiques et climatiques" emprunte un linéaire terrestre "modeste", avec un enfouissement prévu pour "minimiser tous les impacts, y compris paysagers".

Sollicité par l'AFP, RTE n'a pas donné suite.

Commentaires

Silicate
"elle traverse le sous-sol de cinq communes landaises comme Hossegor et Capbreton, en milieu naturel," et e nquoi est ce un problème ? il veulent des lignes aériennes ?
DANIEL HOSTALIER
En France tout est sujet à contestation alors que comme précisé par la préfecture des Landes, le tracé de cette ligne empruntera un linéaire terrestre "modeste", avec un enfouissement prévu pour "minimiser tous les impacts, y compris paysagers". Après la fin des travaux, plus rien ne sera visible sauf peut-être les manifestants que seront restés perchés dans les arbres.
APO
Cette ligne a un potentiel de décarbonation du continent Européen assez colossal. Elle servira en premier lieu aux ENRi mais aussi au Nucléaire français avec des va et vient du courant dans les 2 sens... Que veulent les opposants ? Sont-ils nostalgique de Lacq !? Veulent-ils un terminal méthanier à Bordeaux ou dans les environs !??? Le NIMBY sans réfléchir cela pousse vers de sacrés extrèmes !!! Les ENRi sans réseaux à large échelle cela ne marche pas sans de grosses quantités de Gaz ou de charbon...

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