Les pays nucléaires souhaitent l'implication des institutions financières et des banques de développement

  • AFP
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Une vingtaine de pays pro-nucléaires souhaitent que les grandes institutions financières et les banques de développement internationales s'impliquent dans le financement du nucléaire civil dans le monde, ont-elles déclaré à l'issue de leur réunion en fin de semaine jeudi et vendredi à l'OCDE à Paris.

Evoquant la prolongation de la durée de vie des réacteurs existants, la construction de nouvelles capacités nucléaires et le déploiement rapide de petits réacteurs modulaires de type SMR, afin de participer à la décarbonation de la planète, les 22 pays représentés à la réunion de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) de l'OCDE ont évoqué le besoin de "coopération" y compris sur le plan financier, selon le communiqué commun des gouvernements, diffusé lundi.

Jusqu'à présent dans le monde, les institutions financières internationale se refusent à financer les programmes de nucléaire civil, composé de projets lourds et coûteux.

"Cette coopération cherchera à impliquer, le cas échéant, les institutions financières internationales et les banques de développement multinationales", indique le communiqué commun, signé par 22 des pays représentés sauf la Belgique.

Dans un communiqué diffusé jeudi, l'association de l'industrie nucléaire européenne nucleareurope, abondait dans le même sens en estimant nécessaire que "les institutions financières multilatérales, telles que la Banque mondiale, incluent l'énergie nucléaire dans leurs portefeuilles d'investissement et renforcent leurs capacités internes pour soutenir ces investissements".

La réunion regroupait des pays membres de l'AEN, une émanation de l'OCDE (Bulgarie, Canada, République tchèque, Finlande, France, Hongrie, Italie, Japon, Corée du Sud, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Turquie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Suède), ainsi que 4 pays non membres (Estonie, Ghana, Ukraine et Croatie).

Selon l'AEN, il faut tripler les capacités nucléaires mondiales d'ici 2050 pour avoir une chance de respecter les objectifs de neutralité carbone de l'Accord de Paris de 2015 (COP21).

Tombé en disgrâce après la catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima en 2011, le nucléaire, énergie peu émettrice de CO2, comme l'éolien et le solaire, connaît un retour en grâce, lié à la fois au besoin de souveraineté énergétique du vieux continent qui cherche à s'affranchir du gaz russe après l'invasion russe de l'Ukraine, et au besoin de décarbonation massif des économies.

Commentaires

Serge Rochain
Il n'y a pas beaucoup de candidats pour investir dans une technologie du passé. D'autant plus qu'il est peu probable qu'ils aient le retour sur investissement à l'échéance où ses délais de construction repoussent cet éventuel retour.... qui sait ce que vaudra un KWh dans 15 ans, si tant est qu'il soit produit ?

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