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Une association regroupant les fournisseurs alternatifs d'énergie s'est dite jeudi opposée à un lissage des tarifs, alors que le gouvernement s'apprête à dévoiler de nouvelles mesures pour faire face à la flambée des prix.
L'Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode) regroupe des fournisseurs alternatifs aux opérateurs historiques EDF et Engie : TotalEnergies, Vattenfall, Enercoop etc. Elle se dit "défavorable à tout lissage des tarifs de l'énergie car il viendrait fausser les conditions sur le marché concurrentiel et fragiliserait encore davantage la situation des fournisseurs".
Le Premier ministre Jean Castex annoncera jeudi soir sur TF1 de nouvelles mesures pour aider les Français à faire face à la flambée des prix du gaz et de l'électricité, alors que d'autres gouvernements européens ont déjà annoncé des mesures telles que des baisses de taxes. Des mécanismes de lissage, permettant de limiter les prochaines hausses de tarifs, sont notamment envisagés.
Pour le tarif réglementé du gaz, qui a subi plusieurs augmentations mensuelles depuis juillet, le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), Jean-François Carenco, a aussi dit jeudi que "l'augmentation à faire en novembre ne peut pas être celle du marché".
L'Anode prône pour sa part dans un communiqué "une réduction de la fiscalité" ou une baisse temporaire des tarifs d'utilisation des réseaux. Elle réclame également une "augmentation du plafond de l'ARENH" (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), le mécanisme par lequel EDF est contraint de vendre une partie de sa production nucléaire à bas prix à ses concurrents. Cela "ferait bénéficier l'ensemble des consommateurs de la rente nucléaire plutôt que de laisser EDF en tirer seul le bénéfice", selon l'Anode.
Cette possibilité a toutefois déjà été écartée par le gouvernement: "un relèvement du plafond de l'Arenh n'est pas une solution possible", a déclaré récemment au Sénat la secrétaire d'État à la Biodiversité Bérangère Abba. "Une décision unilatérale présenterait des risques juridiques qui sont trop importants à court terme et qui rendraient cette décision inopérante", a-t-elle fait valoir.