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Une large majorité d'actifs contraints de télétravailler pendant le confinement ont apprécié ce mode de fonctionnement, qui pourrait à l'avenir contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), indique un rapport de l'Ademe publié jeudi.
Selon une étude réalisée début mai par le cabinet 6t auprès de 3 990 personnes, 71% des personnes qui avaient déjà expérimenté le télétravail disent souhaiter le faire plus souvent, car elles peuvent mieux gérer leur stress (60%) et être plus concentrées. 76% de celles qui télétravaillaient pour la première fois voudraient poursuivre l'expérience.
Au total, 41% des actifs ont dû adopter le télétravail pendant le confinement. C'était une première pour 24% et 17% le pratiquaient déjà.
Cette option offre "un potentiel considérable" pour réduire la congestion des routes, les GES et polluants, souligne l'Agence de la transition écologique. En se basant sur un potentiel de 35% des actifs en télétravail ponctuel, les déplacements en France se trouveraient réduits de 2,4% (soit 3,3 millions de déplacements évités par semaine), a calculé l'Ademe. Ce qui réduirait de 1,3% les émissions de GES générées par les seules voitures.
Selon ce rapport, le télétravail est aussi "un moyen efficace de relocaliser les activités du quotidien autour du domicile", et il modifie le rapport des Français à la cuisine (réorganisation des courses, moins de gaspillage alimentaire).
L'Ademe met cependant en garde contre des "effets rebond", car quelque 45% des Français se disent "prêts à choisir un lieu de résidence plus loin de leur emploi", et vice versa.
Selon la même enquête, les achats en ligne ont crû pendant le confinement - même s'ils représentent toujours moins de 10% du commerce de détail en France : 72,7% des Français y ont eu recours, et parmi les personnes qui n'utilisaient pas cette solution avant, 37% l'ont fait pour la première fois et 2 sur 3 affirment qu'ils continueront.
L'étude constate aussi le boom de la livraison de repas à domicile, source d'emballages et de plastique. "L'apparente facilité qu'inspire l'e-commerce ne doit pas faire oublier l'impact du numérique, la logistique, les emballages, et la surconsommation" qu'il génère, alerte Pierre Galio, chef du service consommation de l'Ademe.