- AFP
- parue le
Total a annoncé mardi qu'il avait commencé à exploiter à Pau son supercalculateur Pangea III, le plus puissant ordinateur du monde dans l'industrie avec une puissance de calcul de 25 petaflops (millions de milliards d'opérations par seconde).
Pangea III est onzième au classement toute catégories des ordinateurs, derrière des machines installées dans de grands centres de recherche aux États-Unis, en Chine, au Japon ou en Europe. Le groupe pétrolier a investi "plusieurs dizaines de millions de dollars" dans ce troisième supercalculateur, a confirmé une source proche du dossier à l'AFP.
La machine porte la puissance de calcul totale du groupe à 31,7 petaflops (soit 170 000 ordinateurs portables). Elle triple sa capacité de stockage à 76 petaoctets (près de 50 millions de films en HD).
Total a commencé à investir dans les supercalculateurs dans les années 80. Ces machines dont la caractéristique est de pouvoir faire simultanément un très grand nombre d'opérations sont utilisées dans les phases d'exploration et d'exploitation des champs pétroliers.
Leur puissance de calcul leur permet de traiter des énormes quantités de données, notamment sismiques "pour produire des images de meilleure résolution, permettant de localiser les hydrocarbures dans le sous-sol de manière plus fiable", explique Total. "Cela est particulièrement utile dans des environnements complexes avec des ressources piégées sous le sel, tels que le Brésil, le Golfe du Mexique, l'Angola et la Méditerranée orientale", a précisé le groupe.
Le marché des supercalculateurs est dominé par des groupes américains comme IBM et HPE, et par des groupes chinois. Le japonais Fujitsu et le français Atos sont également présents dans la course, avec des parts de marché plus réduites.
Pangea III sera plus économe en électricité que les précédentes machines, a de son côté indiqué IBM. Sa puissance est en effet de 1,5 MW, contre 4,5 MW pour Pangea II et III.