Le groupe émirati Taqa renonce à racheter plus de 40% du géant gazier espagnol Naturgy

  • AFP
  • parue le

Le géant énergétique émirati Taqa a annoncé mardi avoir mis fin aux négociations engagées mi-avril pour le rachat d'une part de plus de 40% du groupe énergétique espagnol Naturgy, actuellement détenue par les fonds d'investissement CVC et GIP.

"Les discussions" en vue "d'une acquisition éventuelle des actions de CVC et de GIP" et d'un pacte avec le premier actionnaire de Naturgy, la holding financière Criteria Caixa, "ont pris fin", a indiqué Taqa dans un court communiqué envoyé aux autorités boursières d'Abu Dhabi.

En conséquence, cette "transaction n'aura pas lieu", poursuit dans ce communiqué le groupe des Emirats arabes unis, présent dans une dizaine de pays.

Dans une note transmise lundi soir au gendarme boursier espagnol (CNMV), Criteria Caixa avait déjà annoncé la fin des discussions engagées avec Taqa "pour un possible pacte de coopération relatif à Naturgy", "sans qu'aucun accord n'ait été trouvé".

La holding d'investissement de la banque La Caixa avait réitéré dans cette note son "soutien" au "plan de transformation" de Naturgy, rappelant avoir engagé des discussions pour trouver des "partenaires potentiels" pour "accélérer" la "transition énergétique" du groupe espagnol.

Ni Taqa ni Criteria Caixa n'ont précisé les raisons les ayant conduits à mettre fin aux négociations. Mais selon des médias espagnols, elles auraient été interrompues notamment en raison de divergences d'appréciation sur la valeur du groupe espagnol.

Le groupe Taqa, spécialisé dans l'exploration gazière et pétriolière, avait annoncé le 17 avril avoir engagé des "discussions" en vue de racheter les 41% de Naturgy détenus par les fonds d'investissement CVC et GIP, dans le cadre d'une possible offre publique d'achat (OPA).

Taqa avait alors précisé discuter avec Criteria Caixa, qui détient 26,7% de Naturgy et serait resté un actionnaire stratégique si Taqa avait pris le contrôle de Naturgy, pour un "un possible pacte de coopération relatif" au groupe espagnol.

L'annonce de la fin des disccusions entre les deux entreprises a fait plonger mardi matin le cours de Naturgy, qui perdait plus de 12% à 11H20 (09H20 GMT), dans un marché en légère baisse (-0,80%).

Naturgy, ex-Gas Natural Fenosa, a vu son bénéfice net progresser de 20% l'an dernier à 1,99 milliard d'euros, malgré la baisse des prix de l'énergie et une forte hausse de ses investissements, notamment dans l'hydrogène vert.

Le groupe, qui gère conjointement avec le groupe algérien Sonatrach le gazoduc Medgaz reliant l'Espagne aux champs de gaz algérien, fait l'objet de multiples discussions depuis l'OPA partielle lancée en 2013 par le fonds de pension australien IFM, qui détient actuellement 13% de l'entreprise.

Ajouter un commentaire