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L'Agence suédoise de l'énergie a lancé mardi une première alerte sur ses approvisionnements en gaz, s'inquiétant de l'impact des sanctions contre la Russie, à l'instar de son voisin danois la veille.
"La Suède et le Danemark ont un marché du gaz commun" et l'agence de l'énergie suédoise a donc décidé "de suivre l'exemple du Danemark", a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Depuis quelques années, l'Union européenne a mis en place un système d'entraide pour les États en difficulté en matière de fourniture de gaz. Il est divisé en trois niveaux : "pré-alerte" ("early warning"), "alerte", et "urgence". Lundi, l'agence danoise pour l'énergie a activé le passage au premier niveau d'alerte, évoquant "une situation grave" et "exacerbée par la réduction des approvisionnements" tout en précisant que les stocks en gaz du Danemark étaient pleins "à environ 75%".
Le système d'alerte européen permet à la fois de bénéficier de l'assistance d'un autre État membre de l'UE mais également de commencer à rationner les approvisionnements. "L'état de l'approvisionnement en gaz de la Suède est toujours solide" et les réserves en Suède, au Danemark et en Europe "sont bien pourvues avant l'automne", a toutefois assuré l'agence suédoise.
À la fin du mois de mai, la société énergétique danoise Ørsted avait également annoncé que la livraison de gaz russe vers le Danemark serait suspendue à partir du premier juin, après qu'Ørsted a refusé de régler le paiement en roubles.
Les Pays-Bas ont aussi annoncé lundi la levée des restrictions de production électrique au charbon, un jour après que l'Allemagne et l'Autriche ont également annoncé un recours accru au combustible.