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Alok Sharma a été nommé jeudi à la tête de la COP26, qui se tiendra en novembre à Glasgow (Ecosse), pour remplacer Claire Perry O'Neill, congédiée le mois dernier, a annoncé le gouvernement britannique.
M. Sharma devient également ministre chargé des Entreprises, de l'Energie et de la Croissance propre, dans le cadre du remaniement opéré par le Premier ministre Boris Johnson moins de deux semaines après le Brexit le 31 janvier.
Alok Sharma, 52 ans, était jusqu'ici ministre au Développement international. Né en Inde mais élevé dans le sud-est de l'Angleterre, il travaillait dans le secteur bancaire avant de devenir député conservateur en 2010.
Après son éviction, Claire Perry O'Neill avait violemment attaqué le bilan de Boris Johnson en matière de lutte contre la crise climatique et dénoncé un "énorme manque de leadership".
Responsable du climat au sein de l'ONG Christian Aid, Kat Kramer a salué la nomination d'Alok Sharma, même si elle survient "tard dans le processus".
Il doit s'atteler à la lutte contre le changement climatique au niveau mondial, "mais aussi remettre de l'ordre au Royaume-Uni et promouvoir des politiques permettant d'accélérer la décarbonisation" du pays, a-t-elle ajouté.
La députée des Verts Caroline Lucas a elle jugé le ministre "vraiment tiède face au plus grand défi auquel nous ayons à faire face".
L'organisation du sommet sur le climat a aussi donné lieu à des tensions entre Londres et la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, qui milite pour l'indépendance.
Si le gouvernement britannique s'était engagé à ce que le sommet se tienne à Glasgow, il envisageait aussi un lieu à Londres par précaution, selon Downing street.
"Le gouvernement écossais doit travailler avec nous pour s'assurer que ce sommet soit un succès", a déclaré un porte-parole de Boris Johnson.
Mme Sturgeon a rétorqué que les gouvernements travaillent bien ensemble et a accusé Boris Johnson de se prêter à un "jeu politicien".