- AFP
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Huit missiles russes ont touché vendredi la plus grande centrale hydroélectrique d'Ukraine, située sur le fleuve Dniepr, infligeant des "dégâts très importants" mais sans provoquer de danger immédiat pour la population, a indiqué le parquet ukrainien.
"Huit missiles ont touché" la centrale de DniproHES située dans la ville de Zaporijjia (sud) et provoqué sa mise "hors service", a indiqué à la télévision Ioury Belooussov, un responsable du parquet général.
"Pour l'instant, il n'y a pas de danger pour les citoyens", a-t-il assuré. Le ministère ukrainien de l'Energie a également assuré dans un communiqué que la situation à la centrale était "sous contrôle" et qu'il n'y avait pas de risque de "rupture du barrage".
Des images circulant sur les réseaux sociaux ont montré des flammes ravageant le barrage tôt le matin de vendredi, après une nouvelle attaque russe massive.
Un trolleybus qui empruntait la route sur le barrage a été détruit dans une des frappes et son chauffeur de 62 ans tué, a indiqué le gouverneur régional de Zaporijjia, Ivan Fedorov.
Au moins trois personnes sont mortes et 25 autres ont été blessées dans ces frappes sur la ville de Zaporijjia, selon le dernier bilan publié par le service d'Etat pour les situations d'urgence.
DniproHES se trouve à environ 60 kilomètres en amont de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis le début de l'invasion russe il y a deux ans.
L'attaque sur DniproHES, une installation légendaire construite il y a presque 100 ans par l'Union soviétique, a ravivé les craintes d'un désastre environnemental similaire à la rupture en juin 2023 d'un autre barrage hydroélectrique sur le Dniepr, celui de Kakhovka, situé plus en aval.
Cette catastrophe avait provoqué d'énormes inondations et fait des dizaines de morts. Kiev accuse la Russie d'avoir fait exploser le barrage de Kakhovka, alors que Moscou renvoie la responsabilité de cette destruction à Kiev.
Le barrage de DniproHES avait été partiellement détruit en 1941 lorsque l'armée soviétique, se repliant face à l'offensive nazie, l'avait fait exploser. Une gigantesque vague avait frappé des zones en aval faisant des milliers, voire des dizaines de milliers de morts, selon des historiens cités par des médias ukrainiens.