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La consommation de gaz en Allemagne a diminué de 14% l'an dernier, par rapport à la moyenne des quatre années précédentes, contribuant, grâce à une météo clémente et aux appels à la sobriété, à éloigner le spectre de pénuries.
"Les températures ont eu une influence majeure sur la consommation de gaz", a précisé vendredi dans un communiqué l'Agence fédérale des réseaux, qui publie ce bilan annuel.
L'industrie a consommé 15% de moins, les ménages privés ainsi que les petites et moyennes entreprises ont vu leur consommation reculer de 12%, selon la même source.
Faire diminuer la consommation de gaz est crucial pour la première économie européenne déstabilisée par la crise énergétique que l'invasion russe de l'Ukraine a entraînée.
Le gouvernement a fixé l'objectif de baisse de consommation à 20% pour les mois d'hiver.
Outre les mesures d'économies d'énergie prises dans le secteur public et privé, ainsi que la sobriété à laquelle sont appelés les particuliers, de nombreuses entreprises ont subi cette baisse car elles ont été contraintes de réduire leur production en raison de la flambée des prix du gaz.
Les températures de 2022 ont par ailleurs été supérieures de 1,1 degré à la moyenne des quatre dernières années, précise l'agence chargée des réseaux d'énergie.
Pour la première fois, la majeure partie du gaz consommé en Allemagne a été fournie par la Norvège (33 %), contre seulement 22% provenant de Russie. En 2021, les importations de gaz russes couvraient encore plus de la moitié de la demande allemande.
Le bras de fer énergétique entre la Russie et les Occidentaux sur fond de guerre en Ukraine a conduit à l'arrêt progressif des livraisons russes via le gazoduc de la mer Baltique Nord Stream.
L'Allemagne mise désormais sur des importations par voie maritime de gaz naturel liquéfié en provenance d'autres pays, et sur un recours accru et temporaire aux centrales à charbon.
"Le manque de livraisons de gaz depuis la Russie pourrait être partiellement compensé par des importations supplémentaires, notamment depuis les Pays-Bas, la Belgique et la Norvège", écrit l'Agence.
L'Allemagne a jusqu'à présent évité "le pire" concernant son approvisionnement énergétique et envisage l'hiver prochain avec "un certain optimisme", avait indiqué jeudi son ministre de l'Economie et du Climat, Robert Habeck.