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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), deuxième plus important fonds de pension canadien, va retirer ses investissements dans la production pétrolière d'ici fin 2022, a rapporté samedi le quotidien La Presse.
Quelque 4 milliards de dollars canadiens (2,7 milliards d'euros) - sur des actifs totaux de 390 milliards de dollars canadiens - seront ainsi désinvestis de plusieurs compagnies pétrolières telles que Suncor et Exxon, selon le journal. "Cette décision sera l'élément le plus tangible d'une série de gestes faits par la CDPQ pour déduire son exposition aux énergies fossiles" et qui seront annoncés mardi, indique le média montréalais.
Refusant de commenter cet article, un porte-parole de l'institution financière, Maxime Chagnon, a toutefois confirmé à l'AFP la tenue d'une conférence de presse mardi au cours de laquelle "nous annoncerons notre stratégie" relative aux hydrocarbures. Selon La Presse, la CDPQ, qui gère les régimes de retraite de plus de six millions de Québécois, va cependant observer "une position plus nuancée en ce qui concerne toute la production gazière, ainsi que les investissements dans le transport d'hydrocarbures".
Depuis plusieurs années, plusieurs groupes environnementaux et des citoyens québécois pressent la CDPQ de cesser d'investir dans les énergies fossiles, réclamant une plus grande cohérence avec la lutte contre les changements climatiques.
Quelques semaines avant la COP26, sommet mondial sur le climat, un nouveau rapport des Nations unies a averti mi-septembre que limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5°C est impossible sans une réduction immédiate et massive des émissions de gaz à effet de serre.
La CDPQ est le premier actionnaire du groupe français Alstom, dont il possède 18% du capital. Il détient également 30% d'Eurostar, la compagnie ferroviaire transmanche.