James Dyson, le roi de l'aspirateur veut tenter le pari de la voiture électrique

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Roi de l'aspirateur, le Britannique James Dyson est avant tout un inventeur qui a révolutionné son secteur en créant un empire industriel mondial et tente désormais le pari de la voiture électrique.

Le succès de ses aspirateurs sans sac et peu bruyants a fait de lui l'un des hommes d'affaires et inventeurs les plus connus du Royaume-Uni, au point d'être parfois présenté comme le Steve Jobs de l'électroménager. James Dyson a la particularité d'être resté le seul maître à bord de son groupe qui n'est pas coté en Bourse et qui lui appartient à 100%. Sa réussite a fait de lui un milliardaire, avec une fortune évaluée à 4,2 milliards de dollars par le magazine Forbes. Il est la 414e fortune mondiale et la 13e au Royaume-Uni, où il a été anobli en 2006 par la reine d'Angleterre.

Né en 1947 et originaire du Norfolk dans le nord de l'Angleterre, James Dyson a dû attendre la trentaine passée pour trouver sa voie après des études de design et d'ingénieur. Après plusieurs trouvailles sans grand succès, c'est en 1978 que le déclic se produit. Fatigué par les performances décevantes de son aspirateur, il découvre que l'accumulation de poussières dans le sac nuit à son fonctionnement. Cinq ans plus tard et après avoir épuisé plus de 5 000 prototypes selon la légende, il invente le premier aspirateur sans sac à poussière. La société Dyson est née.

Il dira dans un entretien avoir puisé sa détermination dans la course à pied qu'il pratiquait enfant pour se rendre à l'école. La commercialisation débute dans les années 1980 au Japon, connu pour son attrait pour les nouvelles technologies, puis au Royaume-Uni, avant de conquérir les États-Unis en 2002. Son groupe pèse désormais 1,4 milliard de livres de chiffre d'affaires, est présent dans 65 pays, en particulier en Asie, avec 6 000 employés.

Un rare patron pro-Brexit

Devenu un homme d'affaires en vue et écouté au Royaume-Uni, à l'image de Richard Branson, James Dyson n'a pas hésité à participer au débat politique. Proche du parti conservateur, il s'est fait défenseur de la sortie britannique de l'UE, une position originale au sein du patronat plutôt anti-Brexit. "Quand les partisans du maintien nous disent que personne ne fera du commerce avec nous après notre départ de l'UE, désolé, c'est absolument n'importe quoi", lance-t-il juste avant le référendum.

Bien que partisan à la fin des années 1990 de la monnaie unique européenne, il avait assuré fin 2014 vouloir sortir de l'UE pour ne plus être "dominé par les Allemands". Mais loin d'être devenu seulement un capitaine d'industrie, cet homme élancé à la chevelure blanche abondante, marié et père de trois enfants, ne s'éloigne jamais trop de sa vocation d'inventeur.

Les voitures électriques, prochain défi de Dyson

Après s'être penché sur les sèche-cheveux, le calme et méticuleux James Dyson se donne désormais un défi de taille, celui de lancer une voiture électrique entièrement conçue et fabriquée par son entreprise d'ici à 2020, un projet dans lequel il investit 2 milliards de livres. C'est la suite logique de sa foi en l'avenir des batteries électriques. Il avait ainsi mis la main fin 2015 sur une start up américaine du secteur, une première dans l'histoire du groupe Dyson. "Les batteries sont assez excitantes et sexy", dit-il.

Créateur jusqu'au bout des ongles, il confesse ne pas avoir goûté le poste de patron, lui préférant la direction du département recherche. Il se consacre également à sa fondation, qui n'a d'autre but selon son site internet que d'encourager les jeunes, à l'image de son propre parcours, à "penser différemment, faire des erreurs et inventer".

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