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La Bulgarie, qui espère enfin être admise dans l'espace Schengen après des années d'attente, a consenti à une demande hongroise de suppression d'une taxe exceptionnelle sur le gaz russe acheminé via son territoire vers la Hongrie et la Serbie.
Le Parlement a voté lundi l'abandon de cette mesure entrée en vigueur le 13 octobre, se chiffrant à 20 levas (10 euros) par mégawattheure (MWh) de gaz transporté par le gazoduc TurkStream. Il s'agissait initialement de "réduire les profits" de Gazprom, mais elle s'est avérée compliquée à mettre en œuvre et le géant russe n'a jamais versé la somme due.
Budapest et Belgrade, dépendants des hydrocarbures russes et soucieux de garder des liens avec le Kremlin, avaient fustigé "une mesure hostile mettant en danger l'approvisionnement énergétique des deux pays". Le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto avait même menacé de bloquer l'entrée de la Bulgarie dans Schengen en cas de maintien de la taxe. "Si la Hongrie respecte ce qu'elle a promis, le veto doit être levé tout de suite", a déclaré le Premier ministre Nikolay Denkov, interrogé à la télévision.
L'accession à la zone de libre circulation semble enfin à portée de main pour la Bulgarie, membre de l'UE depuis 2007. Parmi les deux pays réfractaires qui s'étaient opposés l'an dernier à son adhésion, les Pays-Bas ont jugé la semaine dernière que Sofia remplissait désormais les conditions, tandis que l'Autriche a infléchi sa position. Elle a émis l'idée de ce qu'elle a appelé "Air Schengen", se disant prête à un assouplissement des règles régissant le trafic aérien pour la Bulgarie et la Roumanie si Bruxelles renforçait les frontières extérieures de l'UE.