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Seize États américains dirigés par des républicains ont annoncé jeudi avoir saisi la justice pour obtenir l'annulation d'un moratoire sur les nouveaux projets d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) décrété par l'administration Biden.
Le président démocrate avait annoncé le 26 janvier un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d'exportation de GNL, invoquant la "menace" climatique, un coup d'arrêt pour une industrie en pleine accélération.
Les 16 États en question - dont la Louisiane, où la plainte a été déposée, et le Texas - affirment que cette décision contrevient aux textes en vigueur, "bouleverse l'activité (d'extraction du GNL), et perturbe leurs économies".
"Les attaques illégales de l'administration Biden contre le secteur américain de l'énergie met en péril les moyens de subsistance de milliers d'hommes et de femmes de Louisiane qui travaillent dur, et des milliards de dollars d'infrastructures", a affirmé dans un communiqué la procureure générale de Louisiane, Liz Murrill. "Le GNL continue d'avoir un énorme impact positif pour notre État, en particulier pour nos populations côtières durement touchées, qui se remettent encore d'une récente série d'ouragans dévastateurs", ajoute-t-elle.
"Le moratoire illégal de l'administration Biden va nuire à l'économie du Texas et aux millions de personnes qui dépendent du secteur de l'énergie au Texas", a également déclaré dans un communiqué son homologue texan Ken Paxton, rappelant que son Etat était "le principal producteur américain de pétrole brut et de gaz naturel".
Les États-Unis sont déjà le premier exportateur mondial de GNL, selon des données publiées par l'organisation internationale Cedigaz pour le premier semestre 2023. Sept terminaux d'exportation de GNL sont déjà opérationnels aux États-Unis, avec environ 328 millions de mètres cubes par jour, et cinq autres ont déjà été approuvés et sont en cours de construction, selon l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Ces nouveaux projets devaient faire monter la capacité d'exportation des États-Unis à 1,35 milliard de mètres cubes par jour, avait indiqué en janvier la ministre de l'Energie, Jennifer Granholm.
Aucun nouveau permis d'exportation ne sera délivré avant que le ministère n'ait mis à jour son analyse de chaque projet, avait-elle précisé.