Fusion nucléaire : au moins 8 ans de retard et des milliards d'euros de surcoûts pour le projet Iter

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Coup dur pour le réacteur expérimental international de fusion nucléaire Iter, qui vise à révolutionner la production d'énergie. Victime de malfaçons, le projet aura un retard d'au moins huit ans pour sa première étape cruciale et sa facture va s'alourdir de plusieurs "milliards" d'euros.

"Il y a un retard mais nous pensons que nous faisons ce qui est bon pour atteindre l'objectif final avec plus d'attention aux risques et en minimisant le retard total", a déclaré le directeur général d'Iter Pietro Barabaschi lors d'une conférence de presse mercredi à Saint-Paul-lès-Durance, dans le sud-est de la France, où est basé ce méga-projet.

Le surcoût devrait atteindre environ 5 milliards d'euros, a-t-il précisé, pour un coût total déjà engagé estimé entre 20 et 40 milliards d'euros. Une fourchette très large car le montant exact est difficile à chiffrer, puisque beaucoup de contributions des parties impliquées dans ce projet sont en nature, selon la direction.

Défauts

Après la découverte en 2022 de défauts de fabrication sur des composants essentiels de l'imposant réacteur en cours de construction, M. Barabaschi, qui venait alors d'arriver à la tête du projet avait reçu mission des sept membres - Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon, Union européenne et Russie - d'élaborer un nouveau calendrier et un nouveau budget.

Présenté fin juin au conseil d'administration d'Iter, il prévoit notamment un retard de huit ans pour la première étape scientifique cruciale, la production du "premier plasma" de matière, indispensable à la fusion. Initialement prévue pour 2025, cette étape est reportée à au moins 2033.

Pour l'arrivée au stade "d'énergie magnétique complète", c'est à dire l'obtention stable de la pleine puissance nécessaire au fonctionnement futur du réacteur, le nouveau calendrier fixe la date de 2036, contre 2033 dans le calendrier initial, qui remontait à 2016. Un retard bien moindre que pour le "premier plasma", a insisté M. Barabaschi, insistant sur "l'objectif final".

Il a précisé avoir demandé une rallonge de "5 milliards" d'euros au Conseil d'administration, qui a accepté le nouveau calendrier, mais doit encore se prononcer sur les financements.

Une décision pourrait intervenir d'ici la fin de l'année, selon des sources internes.

La fusion nucléaire, différente de la fission utilisée dans les centrales actuelles, vise à reproduire la réaction physique à l'oeuvre dans le Soleil, et à fournir ainsi une source d'énergie présentée comme sûre et sans déchets.

Les déboires d'Iter interviennent alors que des laboratoires universitaires, mais aussi des start-up, se sont lancées dans la course à la fusion et ont annoncé ces derniers mois des avancées significatives. Mais pour M. Barabaschi, Iter a toujours toute sa place.

Le G7, dont la plupart des pays font partie d'Iter, avait d'ailleurs réaffirmé lors de son dernier sommet mi-juin en Italie l'intérêt de la fusion pour la lutte contre le dérèglement climatique.

Rendre au privé

Mais il avait aussi encouragé "la collaboration au niveau international pour accélérer le développement et la démonstration de centrales à fusion afin de favoriser les investissements privés et la participation du public".

Un déclaration dont M. Barabaschi dit se féliciter. "Nous devons rendre au secteur privé ce que nous avons pu atteindre avec des fonds publics", explique le patron d'Iter.

Et de souligner avoir récemment organisé un groupe de travail avec des acteurs du secteur privé, en se réjouissant de l'arrivée de nouveaux investisseurs. "Nos objectifs fondamentaux sont inchangés: démontrer l'intégration de systèmes pour une fusion à l'échelle industrielle", insiste-t-il.

Pour autant "nous ne devrions pas compter sur la fusion nucléaire pour résoudre les problèmes" climatiques. "Il est important de trouver des sources (d'énergie) alternatives, et à un moment la fusion jouera un rôle important. Mais ce retard ne va pas dans la bonne direction."

Commentaires

Serge Rochain
Normal c'est une question de .....nucléaire
Denis Margot
Un bon espoir de décarboner l'atmosphère. Aujourd'hui : France : 18 g CO2eq/kWh Le modèle de Rochain : 430 g CO2eq/kWh
Vincent
@Denis Margot : Vous avez conscience que ce n'est pas le cas ou pas du tout ? Le nucléaire peut avoir un rôle à jouer, mais il sera minoritaire. Cf graphique page 27 du rapport de synthèse du GIEC : https://www.ipcc.ch/report/ar6/syr/downloads/report/IPCC_AR6_SYR_SPM.pdf Les principaux leviers pour décarboner l'atmosphère, comme vous le dites, sont de loin les énergies renouvelables. Quant à ITER, ce sera éventuellement une énergie du XXIIème siècle, si nos civilisations tiennent jusque là (rien de moins sûr). Alors prendre 8 ans de retard, la belle affaire. ça ne change de toute façon rien au fait que la fusion n'aura aucun rôle pour résoudre les problèmes des prochains décennies.
esperluette
@ Vincent Denis Margot n'a hélas pas conscience de grand chose, il répète son catéchisme à chacune de ses interventions et préfère mettre la tête dans le sable dès qu'il s'agit de pragmatisme. On connaissait déjà ces problèmes économiques avec les énormes dérapages des coûts, mais aussi des délais, de l'EPR de Flamanville, on sait à présent qu'ITER est du même acabit. Une authentique gabegie d'argent public à l'heure où certains secteurs essentiels (santé, éducation, logement, transports) en manquent cruellement. Et comme vous dites, ITER est l'énergie du futur, et le restera.
Denis Margot
@Esperluette. Heureusement que vous êtes là pour rectifier le tir ! Le catéchisme qui consiste à informer en reprenant des informations factuelles et exactes, je suis pour, ça permet de contrer les démagogues qui vendent leurs salades en promettant n’importe quoi. ITER est une gabegie, comme tout investissement dans la recherche, comme le laser, comme les semi-conducteurs, comme la recherche spatiale… Restez dans votre grotte et laissez les innovateurs innover.
Rochain Serge
Non mon pauvre Margot.. là recherche est utile... je le crois tellement que c'est même mon activité principale dans la fusion nucléaire justement, mais celle qui fonctionne depuis des milliards d'années déjà et pour laquelle j'ai reçu la reconnaissance de la communauté scientifique sous une forme quasiment éternelle. Mais je déments toutes les interprétations abusives des zozo qui croient que c'est une solution pour produire de l'électricité aujourd'hui et aussi loin que l'on peut se projeter. Iter n'est qu'un objet d'étude.!
Denis Margot
@Vincent. Démontré par ElectricityMap, non par moi. Le nucléaire n’est pas minoritaire en France, les autres pays font ce qu’ils veulent, mais le résultat est que l’approche française, pour une fois, est excellente et va fournir un avantage concurrentiel important à la France. Si les Français sont assez malins pour en profiter (ce qui n’est pas gagné), il y a là une bonne filière à exploiter. L’essor des ENR, incontestable et que je ne conteste pas, ne conduit malheureusement pas à la diminution des GES. Pour ITER, vous avez surement raison, ce n’est pas pour demain. C’est un projet de recherche mondial avec un potentiel immense et un coût dérisoire comparé au PIB mondial. Et je suis d’accord, on n’est pas à 8 ans près.
Vincent
@Denis : ELectricity maps ne démontre rien du tout, puisqu'il s'agit d'une photo à l'instant t, que ça ne concerne que l'électricité et que ça fait des bilans nationaux dans une économie mondialisée. "Le nucléaire n’est pas minoritaire en France" -> si. 60% de notre mix énergétique est toujours basé sur des énergies fossiles. Et si on raisonne à l'échelle de l'empreinte et pas des émissions nationales, c'est encore pire, puisque 1/3 de notre empreinte est importée. Le nucléaire est donc bien minoritaire. "L’essor des ENR ne conduit malheureusement pas à la diminution des GES" -> c'est totalement faux. Le nuke, même en France, c'est seulement 300TWh. Cette valeur n'est pas amenée à augmenter drastiquement, même en investissant massivement dans le nucléaire. Et aujourd'hui, nous avons plus de 1000TWh d'énergie finale fossile à remplacer, notamment via une électrification des usages basés aujourd'hui sur ces fossile. Il va donc falloir augmenter de plus de 50% notre production électrique (couplée à de l'efficacité et de la sobriété). Cette augmentation de production électrique ne pourra être fournie que par les énergies renouvelables. Pour le dire plus simplement, développer les ENR permet de substituer des usages reposant aujourd'hui sur le gaz et le pétrole, même en France. Et à l'échelle mondiale, le constat est encore plus sans appel, cf graphique du rapport de synthèse dont je parlais plus haut.
Denis Margot
@Vincent. On parle bien sûr de l’électricité, à ce que je sache, les É et les PPV ne produisent pas de pétrole ou de gaz, votre argument est assez particulier. Et pour l’électricité, le N est très majoritaire en France, ce qui permet d’afficher un très bon bilan carbone, ce qui n’est pas le cas de ceux qui ont opté pour le 100% ENRi et qui se retrouvent avec une consommation monstre de fossile pour pallier les insuffisances des ENRi. Et contrairement à ce que vous dites, ElectricityMap démontre bien ce point : sur les 7 dernières années, la France est à 57 g de CO2eq/kWh et l’Allemagne est à 466 g. L’Allemagne émet 700% de plus de GES que la France, merci aux Grunnen. L’essor des ENRi ne conduit pas à une diminution des GES, c’est triste, mais c’est factuel (https://www.connaissancedesenergies.org/les-emissions-mondiales-de-co2-liees-aux-energies-fossiles-encore-au-plus-haut-en-2023-240426). En France, le N démontre sa capacité à réduire les GES, ça aussi c’est factuel. Pour que les ENRi contribuent à la baisse des GES, il faut qu’elles soient adossées à un moyen pilotable qui soit lui-même décarboné. Il n’y en a que 2 : le N et l’hydro. Un trio ENRi/N/hydro peut fonctionner, c’est le cas en France ou en Suède (voyez, je ne conteste pas l’apport des ENRi dans ce cas), mais ENRi/gaz/charbon est une aberration qui ne réduit pas ou si peu les émissions de GES.
Vincent
Vous avez le droit de lire ce que j'ai écrit, vous savez ? "à ce que je sache, les É et les PPV ne produisent pas de pétrole ou de gaz" : vous n'avez donc jamais entendu parler de voitures électriques, d'hydrogène pour la décarbonation de l'industrie ou de pompe à chaleur pour décarboner le chauffage ? Allez je me répète : Aujourd'hui, nous avons 60% de notre consommation qui est fossile. Sortir des fossiles implique essentiellement une électrification des usages, donc d'augmenter la prod élec. La prod nucléaire ne pourra pas aller au delà de 300TWh sur les 20 prochaines années au moins et va même diminuer. Donc vous électrifier avec quoi ? Chaque électron d'origine renouvelable que vous rajoutez sur le réseau permet d'enlever de la consommation de gaz ou de pétrole par ailleurs. Donc bien sûr que oui, les ENRi permettent de décarboner notre mix ENERGETIQUE. Il faut bien évidemment raisonner à l'échelle du mix énergétique, puisqu'il va falloir AUSSI remplacer gaz et pétrole par des électrons (pas juste le charbon pour la prod élec). "ce qui n’est pas le cas de ceux qui ont opté pour le 100% ENRi et qui se retrouvent avec une consommation monstre de fossile pour pallier les insuffisances des ENRi" : l'argument habituel et bien sûr faux qui consiste à faire croire que les ENRi augmentent la conso de fossile alors que c'est l'inverse. En Allemagne, la conso de charbon est revenue à son niveau de 1970, tout en sortant du nucléaire. Ils auraient fait mieux en sortant en priorité du charbon plutôt que du nuke, ce qui était bien sûr une erreur, mais en attendant, les ENRi ne font que faire baisser les facteurs de charges des centrales fossiles, tout en remplaçant aussi des usages aujd basés sur le gaz ou le pétrole par ailleurs. 'L’essor des ENRi ne conduit pas à une diminution des GES, c’est triste, mais c’est factuel" : bien sûr que si elles diminuent, puisque sans elles, avec la même croissance, les émissions auraient fortement plus augmenter. Sauf que comme vous ne normalisez pas à la croissance de l'économie, vous ne pouvez effectivement pas vous en rendre compte. "En France, le N démontre sa capacité à réduire les GES, ça aussi c’est factuel.". Faux, l'empreinte carbone de la France augmente. Et on prend tellement de retard sur le déploiement des ENRi puisqu'on se gargarise de nos pauvres 300TWh de nuke que cette empreinte n'est pas prête de diminuer.
Denis Margot
Rajouter des électrons ENRi ne réduit pas la consommation fossile. Tout dépend du mix et du contexte. Ça fonctionne plutôt bien avec ENRi/N/hydro, mais pas, ou très marginalement avec ENRi/gaz/charbon/pétrole. Et pas du tout si les ENRi contribuent à la croissance de la consommation d’énergie. Les Chinois déploient des ENRi en masse et leurs émissions de GES n’ont jamais été aussi élevées. 2023 a battu le précédent record pré-Covid. L’Allemagne réduit sa consommation de fossile, la belle affaire. Pendant que leur modèle tout ENRi plafonne à un détestable 450 g/kWh (avec une tendance à la baisse), le modèle français est à 55 g (avec également une tendance baissière). Le modèle tout ENRi émet 9 fois plus que le modèle N. 900% !! Il vous faut quoi de plus pour comprendre ? Et ce n’est pas de la théorie, c’est de la pratique, c’est du terrain, du tangible. Les adorateurs des ENRi sont en extase devant la pénible amélioration du modèle allemand, mais houspillent le performant modèle français, je dois dire que c’est difficile à comprendre. En ce qui concerne la transition fossile des 60%, grosse question. L’électrification passera par des ENRi, mais on connaît leurs limites si elles ne sont pas adossées à du pilotable. Le N pourrait se situer plus près de 400 que 300 TWh sans trop de difficultés avec un peu de chance en attendant les nouveaux réacteurs, mais ce n’est pas gagné. Alors ? Je ne suis pas devin, mais on ne peut rien exclure : crise économique, chômage, endettement, déficit, retour vers le fossile, échec de l’accord de Paris, marasme… Et peut-être, si les vents sont très favorables et les Français devenus vertueux, une petite chance de succès.
Serge Rochain
Le Margot, il bétonne toujours sur ses émissions de CO2 d'operette de NUK/Rugy/Longuet .... moi j'aurais honte ...
Serge Rochain
Ce qui est factuel c'est ça : https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-energy-consumption-and-power-mix-charts Mais Margot ne sait pas lire les graphiques ! On n'y pourra jamais rien, c'est viscéral pour lui !
Albatros
Vincent, vous faites preuve d'une grande sympathie de tenter d'expliquer patiemment et avec brio vos arguments pertinents, mais comme dit Serge R, nous vous conseillons de ne pas perdre trop de temps à répondre à Denis Margot. Il a été identifié comme troll pro-nuke sur CDE, répète toujours son dogme avec les mêmes mantras et affiche une mauvaise foi confondante. Son cas est d'ailleurs qualifié d'"assez désespéré" par le célèbre psychiatre Philippe Charles, qui m'a confirmé avoir tenté de lui venir en aide, en vain hélas (cf les échanges sur : https://www.connaissancedesenergies.org/afp/trop-dobstacles-entravent-toujours-la-transition-vers-les-energies-renouvelables-selon-le-reseau-ren21-240404#comment-31111).
Serge Rochain
On voit qu'il a compris où était l'essentiel..... une faute de frappe avec un K à la place d'un G ici, un piaf qui n'est pas un moineau là, de vrais problèmes de société tout ça ! J'en reste confondu et j'attends le gag qui en découle
Serge Rochain
Toujours aussi ridicule Margot avec ses affirmations basées sur la fake de la France avec une émission de CO2 de 6k par KWh décidée par deux politicines écartant une analyse scientifique qui ne leur convenait pas (De Rugy l'impose dans les base de données de l'ADEME en tant que ministre de "l'écologie" , à l'instigation du sénateur Longuet ) Quant à l'Allemagne à laquelle il fait allusion, elle émettait beaucoup plus de CO2 lorsqu'elle était nucléarisée que maintenant, et elle continue sur le bon chemin : https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-energy-consumption-and-power-mix-charts
Denis Margot
Toujours autant dans les choux, Rochain, avec son complotisme sénatorial. De Rugy, ex Génération écologie, ex EELV, on a dû lui tordre le bras pour qu’il réalise que le N est effectivement une source d’énergie très décarbonée. Au passage, ce n’était pas 6k, mais 6g, une broutille, un facteur 1000, mais Rochain n’est pas à une erreur près.
Rochain Serge
Quand les preuves sont effaces de l'enregistrement des minutes du sénat.... Ça suffit comme preuve de la magouille.... Don't je tiens toujours une copie pour ceux que la vérité intéresse.
Serge Rochain
La magouille : https://www.senat.fr/questions/base/2019/qseq190209117.html QUESTION ÉCRITE Question écrite n°09117 - 15e législature Les informations clés Question de M. LONGUET Gérard (Meuse - Les Républicains) publiée le 21/02/2019 M. Gérard Longuet attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur les chiffres relatifs à l'impact carbone de la filière nucléaire. Fin janvier 2019, le Gouvernement a publié le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les dix ans à venir ; projet soumis aujourd'hui à la consultation de différentes instances et des professionnels du secteur. Le chapitre 3 (alinéa 3.5.8.) de ce rapport est dédié au nucléaire. Le projet PPE indique deux références en matière d'émissions de CO2 liées au nucléaire : « le GIEC, "qui a publié des données sur l'impact carbone de la filière nucléaire, l'estime en moyenne à 12g CO2/kWh au plan international" ; "selon la base carbone de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), pour la France, l'énergie nucléaire émet en moyenne 66 g CO2/kWh sur l'ensemble de son cycle de vie". » Le résultat proposé par la base carbone de l'ADEME, largement utilisée pour les calculs des bilans réglementaires gaz à effet de serre (GES), est en réalité de 6g CO2/kWh pour l'énergie nucléaire en France. Pour calculer les émissions de CO2, la méthode de référence reste l'analyse de cycle de vie (ACV). Elle a fait l'objet d'un consensus scientifique international ; elle est utilisée dans tous les secteurs, dont le nucléaire, pour calculer le bilan environnemental d'un service ou d'un produit. L'ACV est normalisée depuis de nombreuses années (normes ISO 14040 & 44). Le chiffre de 66 gr CO2/kWh, cité dans le projet de la PPE, vient d'une étude ancienne d'un universitaire britannique. Cette dernière n'est pas une étude ACV, mais une analyse d'études dont certaines ne sont pas des études ACV. En outre, les chiffres ne sont pas adaptés à la France. Aussi, il lui demande de lui indiquer si la valeur de « 66 g CO2/kWh » a bien sa place dans le rapport de la PPE et de préciser si c'est le chiffre de « 12g CO2/kWh » ou celui de « 6g CO2/KWh » qui sera retenu comme chiffre d'émissions de CO2 du nucléaire. Publiée dans le JO Sénat du 21/02/2019 - page 947 ________________________________________ Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire publiée le 18/07/2019 Réponse apportée en séance publique le 17/07/2019 Le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) 2019-2028 et le projet de synthèse associé ont été publiés le 25 janvier 2019. Deux facteurs d'émissions sont effectivement donnés dans le projet de PPE pour l'impact carbone de la filière nucléaire dans ce projet de document : 12 gCO2/kWh d'après le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et 66 gCO2/kWh d'après la Base Carbone de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Le dernier chiffre relève d'une erreur typographique, qui sera corrigée dans la version finale de la PPE. Celle-ci présentera donc deux valeurs : 12 gCO2/kWh d'après le GIEC et 6 gCO2/kWh d'après la Base Carbone de l'ADEME. Publiée dans le JO Sénat du 18/07/2019 - page 3909 Page mise à jour le 17 août 2023 Le seul retenu après vérification est le 6g par KWh sorti de nulle part et sans aucune justification autre que le choix de Monsieur Longuet en connivence avec Monsieur de Rugy
freudon Saké
Pas grave, il y a des contribuables qui paient pour financer les carrières étatistes des énarchies ! Comme toujours, le privé est bien plus performant en termes de coûts / retour sur investissements... Sinon, décarboner consiste à planter des arbres et des haies sur toutes les clôtures de France, et à capter le co2 des usines pour en faire du carburant synthétique à 80% de co2 en moins. Pour info, lorsque l'on arrête de faire tourner les moteurs thermiques des voitures, les émissions de méthane explosent ! https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/une-etude-revele-les-causes-de-laugmentation-du-methane-atmospherique-en-2020-119065/ Donc, il faut que les avions continuent leurs émissions de NOX dans l'atmosphère et pour la pollution des villes, il faut faire passer les véhicules de livraisons sur des batteries au sodium ainsi que le fret sur rail et fluvial (et aussi aérien). Aucun candidat sinistrable, n'a eu un seul mot pour le climat, alors que les solutions sont à même de faire baisser l'inflation qu'ils prétendent combattre, du coup, moi, je n'ai aucune envie de voter pour des bouffons qui claquent l'argent des assujettis, encore et toujours en 2024, malgré les soi-disant Lumières, que tous ces baltringues de politiciens n'ont pas vu ! Flamanville + ITER + les déchets + 100 milliards pour les nouveaux EPR + 100 milliards pour un réseau tout neuf, un MWH à plus de 150 euros, les prix des minerais qui explosent, tout ça pourquoi ? Pour faire pire qu'avant...
Marfaing
Quelques données récentes: Sur le premier semestre 2024, 58% des besoins en électricité en Allemagne ont été couvert par les EnR. C’était 53 % en 2023 pour la même période avec une consommation stable d’une année sur l’autre. Selon deux organismes officiels spécialisés dans l’énergie: Sonnenenergie- und Wasserstoff-Forschung Baden-Württemberg (ZSW) und des Bundesverbands der Energie- und Wasserwirtschaft (BDEW), un approvisionnement en électricité sûr et neutre en termes d'émissions de gaz à effet de serre, basé sur presque 100 % d'énergies renouvelables, y compris l'hydrogène, serait réalisable d'ici 2035. Où en serons les nouvelles centrales nucléaires françaises ? Et La Fusion ? Pour la fusion on peut déjà répondre : Désormais à près de 25 milliards d’euros le montant de cette promesse technologique initialement estimée à 6,6 milliards, L’Iter sera retardé de 8 ans, soit 2034 au mieux ! « Si ce n’est pas plus », raillent aujourd’hui de plus en plus d’experts. C’est un mécano incontrôlable et ingérable qui réclame l’ajustement millimétré de plus de 10 millions d’éléments fabriqués par plus de 400 fournisseurs et sous-traitants du monde entier et assemblées par 3.000 ouvriers. Pour le nucléaire classique ce que disent les industriels concernés : « Pourquoi s’engager sur quinze ans, en faisant une avance financière, pour avoir les mêmes prix, ou presque, que sur les marchés ? » Vendus aux coûts de production du nucléaire historique, ces contrats ne peuvent pas voir leur prix baisser à moins qu’EDF ne se décide à vendre à pertes...
Rochain Serge
Et ce qui fonctionne dans le Soleil n'est vraiment pas nôtre porté en laboratoire.. Je peux en dire beaucoup sur le sujet. Serge Rochain
PATRICE LUCCHINI
Rochain et consorts utilisent les mêmes arguments éculés contre le nucléaire sous quelque forme que ce soit. Pourtant, la Chine ne dispose de pas moins de 6 réacteurs à fusion nucléaire. En Chine, il n’y a pas moins de six réacteurs à fusion nucléaire expérimentaux en état de fonctionnement. L’un d’eux, le tokamak supraconducteur expérimental avancé surnommé East, vient de battre un record en maintenant un plasma chauffé à plusieurs dizaines de millions de degrés pendant plus de dix-sept minutes ! https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/fusion-fusion-nucleaire-nouveau-record-tokamak-chinois-64846/ Une fois de plus nous serons à la remorque à cause de ces obscurantistes et prophètes de malheur que sont les "fous" des EnR. ITER est un projet de recherche et son coût très important est loin d'atteindre les milliards gaspillés dans les éoliennes terrestres par exemple.
Rochain Serge
Bla bla inconsistant dans lequel vous interprétez ce que le journaliste lui même a interprété de ce qu'un autre journaliste chinois avait interprété de ce qu''il avait cru comprendre. Aucun dispositif de fusion nucléaire artificielle n' a fonctionné durant plus d'une minute.... Et ça n'ira pas beaucoup plus loin. Pour les éoliennes dont vous dites que c'est intermittent, les periodes de production c'est l'éternité à côté !
Serge Rochain
IESF CONSULTATION OBTENIR UN CERTIFICATS D'INSCRIPTION Répertoire des Ingénieurs et des Scientifiques de France Il y a aujourd'hui 1 208 475 diplômes d'ingénieurs et de scientifiques enregistrés dans le répertoire. Pour effectuer une recherche rapide, saisissez des mots clés dans le champ ci-dessous (ex: "martin supelec 1984"). Pour effectuer une recherche avancée, cliquez sur le bouton et remplissez les champs que vous souhaitez. PATRICE LUCCHINI Aucun résultat Veuillez modifier les critères de recherche ................... Ha zut, il n'y est pas...pourtant il donne plein de conseils sur ce qu'il faut faire ?

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