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Le barème permettant de calculer l'indemnité kilométrique pour les ménages imposés déclarant leurs frais professionnels va être "rehaussé de 10%", afin de faire face à la hausse des prix du carburant, a annoncé mardi Jean Castex.
Ce relèvement devrait être officialisé "dès cette semaine" par un arrêté, a précisé le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée.
Pour les quelque 2,5 millions de foyers concernés, "l'effet sera rapide et direct dès leur déclaration d'impôt sur les revenus 2021 ou les bénéfices de l'année dernière", a assuré M. Castex.
Selon le chef du gouvernement, "cette revalorisation a vocation également à servir de référence, et donc potentiellement à se répercuter, sur les indemnités kilométriques directement versées par les employeurs à leurs salariés qui utilisent leur véhicule personnel".
Alors que, poussés par un prix du pétrole en hausse, les carburants volent de record en record, le gouvernement était mis sous pression depuis plusieurs jours pour trouver une solution à cette équation qui ampute le pouvoir d'achat des Français à dix semaines de la présidentielle.
L'exécutif a déjà sorti le carnet de chèques ces derniers mois pour faire face à l'inflation, en décidant notamment de verser 100 euros à 38 millions de personnes.
Cette indemnité, "20 millions de Français l'ont d'ores et déjà reçue", a détaillé mardi M. Castex.
"Les agents publics qui sont éligibles recevront leur indemnité sur la paie de fin janvier. Et fin février s'ajouteront 12 millions de nos concitoyens retraités qui la percevront via leurs caisses de retraite", a-t-il poursuivi.
A ce bonus se sont ajoutés un versement exceptionnel de 100 euros en décembre pour les six millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie, le blocage des prix du gaz et la limitation à 4% de la hausse des prix de l'électricité.
Dans ce cadre, l'exécutif a donc choisi de cibler "ceux de nos concitoyens qui roulent beaucoup, c'est-à-dire ceux pour qui le véhicule est finalement un moyen de travail ou de recherche d'emploi", a expliqué M. Castex, citant par exemple les "infirmières" ou "aides à domicile" en milieu rural.
Le chef du gouvernement, dans le sillage du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, a également écarté tout abaissement de la TVA sur les carburants à 5,5%.
Ce "n'est pas la solution" car cette mesure "n'est pas ciblée sur ceux qui en ont le plus besoin", et elle "coûte des milliards avec le risque qu'elle soit immédiatement effacée si le cours du baril grimpe encore", a plaidé M. Castex.