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Le Sénat dominé par l'opposition de droite a adopté mardi une proposition de résolution LR demandant au gouvernement de redonner au nucléaire "une place centrale" dans la production d'électricité, en soulignant son rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique.
"La France a besoin d'une colonne vertébrale énergétique", a souligné Daniel Gremillet, co-auteur de la proposition de résolution avec le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau et la présidente de la commission des Affaires économiques Sophie Primas.
Ce texte, qui n'a pas de valeur contraignante, "invite le gouvernement à étudier la possibilité d'une mise en cohérence de sa politique énergétique avec ses ambitions écologiques en cherchant à préserver la prédominance du nucléaire au sein de notre mix énergétique". "Notre politique énergétique n'est pas seulement cohérente avec nos ambitions écologiques, elle est cohérente avec nos ambitions tout court", a répondu le ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari.
La proposition de résolution a été adoptée par 227 voix pour (LR, centristes, RDSE à majorité radicale, Indépendants), 34 contre (RDPI à majorité En Marche, écologistes) et 83 abstentions (PS, CRCE à majorité communiste).
L'énergie nucléaire est "un atout considérable pour atteindre la neutralité carbone, à l'horizon 2050, cap que nous avons voté", a affirmé M. Gremillet, vantant "une filière d'excellence (...) pourvoyeuse d'emplois industriels - 220 000 emplois ancrés dans nos territoires". Le nucléaire est le "garant de l'égalité dans l'accès à l'énergie sur tout le territoire", le "garant d'un faible coût de l'énergie, primordial pour le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises", a encore déclaré M. Gremillet.
À l'opposé, l'écologiste Daniel Salmon a fustigé une énergie "obsolète, fragile, dangereuse" et "chère", préconisant un "engagement immédiat, massif et sans faille dans la sobriété énergétique et les énergies renouvelables".
Répliquant aux accusations d'"indécision" portées par les auteurs du texte à l'encontre du gouvernement, Bernard Buis (RDPI) a estimé qu'"il paraît simplement nécessaire de ne pas dépendre d'une seule source" d'énergie.