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La production d'électricité nucléaire et hydroélectrique d'EDF en France a fortement progressé l'an dernier, le groupe ayant connu moins d'arrêts de réacteurs et mis en grande partie derrière lui ses problèmes de corrosion sous contrainte, mais aussi grâce à l'absence d'aléa climatique majeur et de mouvements sociaux, a annoncé lundi le groupe électricien français.
La production nucléaire en France est ressortie à 361,7 térawattheures (TWh) en 2024, en hausse de 12,9% par rapport à l'année précédente (soit + 41,3 TWh), a indiqué EDF.
La production hydraulique a de son côté bondi de 30,3% à 50,5 TWh alors que l'année écoulée a été particulièrement arrosée. Selon Météo-France, 2024 a été l'une des années les plus pluvieuses en France.
EDF explique ces bons résultats par "l'amélioration de la performance des arrêts de tranche (les arrêts de maintenance de réacteurs nucléaires, NDLR), la maîtrise industrielle des contrôles et des chantiers de réparations liés au dossier de la corrosion sous contrainte, l'absence d'aléa climatique majeur et de mouvements sociaux".
Les problèmes de corrosion sous contrainte dans les centrales avaient fait plonger la production nucléaire de l'énergéticien français en 2022, en raison de vérifications ou réparations à mener dans de nombreux réacteurs.
Le groupe, qui est également présent au Royaume-Uni, indique que sa production nucléaire cumulée s'établit à 37,3 TWh en 2024 outre-Manche, "au même niveau que celle de 2023 grâce à l'optimisation des arrêts planifiés et malgré les arrêts fortuits de Heysham 1 et de Hartlepool début 2024".
L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire au Royaume-Uni, où il exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité, dont celles de Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est).
RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, a rapporté en début d'année des exportations nettes record d'électricité de la France vers ses voisins en 2024, à 89 térawattheures (TWh).
"89 TWh : c'est la valeur exceptionnelle des exports nets d'électricité de la France vers ses voisins en 2024. Le vieux record de 2002 est battu", avait souligné Thomas Veyrenc, directeur général économie, stratégie et finances de RTE, le 2 janvier.
En 2022, la production nucléaire d'EDF avait chuté à 279 TWh, son plus bas niveau depuis 30 ans, conduisant la France à être importatrice nette d'électricité sur presque l'ensemble de l'année, une première depuis 42 ans.