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Le CNRS et l'établissement public IFPEN Energies nouvelles ont annoncé vendredi le lancement en commun d'un vaste programme de recherche destiné à développer de "nouveaux procédés industriels décarbonés" et à aider l'industrie à réduire ses émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique.
Sur les 70 millions d'euros de budget public alloués à ce programme portant sur six ans et demi au total, 35 millions ont été déjà fléchés vers dix projets jugés prioritaires pour "réduire les émissions industrielles de gaz à effet de serre de 35% d'ici 2030 et de 80% d'ici 2050, par rapport à 2015", indique un communiqué commun du CNRS et de IFPEN.
"Des appels à projets et des appels à manifestations d'intérêt, lancés fin 2023 et ouverts à l'ensemble de la communauté scientifique, viendront compléter ce dispositif", ajoute le communiqué.
Les recherches porteront notamment sur la production de chaleur, la séparation du CO2, et le traitement du CO2 résiduel par conversion en carburants ou par séquestration géologique. Des programmes portent aussi sur l'écologie industrielle et le traitement des sites industriels.
Au total plus de 120 thèses, soit une vingtaine par an sur la durée du programme, et 80 emplois de jeunes chercheurs en post-doc seront financés. Les disciplines concernées sont les sciences pour l'ingénieur, la chimie, le génie des procédés, les sciences du numérique et les sciences humaines et sociales, précise le CNRS.
L'ensemble du programme est baptisé SPLEEN (Soutenir l'innovation pour développer de nouveaux procédés industriels largement décarbonés).
IFPEN Energies Nouvelles est un acteur de la recherche publique-privée dans les domaines de l'énergie, du transport, de l'environnement, du climat et de l'économie circulaire. Le CNRS et ses 33 000 chercheurs publics disposent de plus de 200 structures communes avec des acteurs industriels et crée une centaine de start-up par an.
En matière scientifique et industrielle, le CNRS a annoncé début juin un autre vaste programme de recherches inédit, portant sur les techniques de recyclage, notamment du plastique, et la réutilisation des matières recyclées, d'un budget de 40 millions d'euros sur six ans, financé comme celui portant sur la décarbonation par le plan d'investissement public France 2030.