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La banque Crédit Agricole est allée plus loin que ses homologues françaises en annonçant mardi l'arrêt des financements de nouveaux projets d'extraction de pétrole, un engagement réclamé depuis des années par les organisations écologistes.
Le groupe bancaire mutualiste a également précisé certains de ses objectifs climat, notamment son ambition de réduire de 25% son exposition à l'extraction de pétrole d'ici à 2025 par rapport à 2020.
"Crédit Agricole devient la première grande banque française à stopper tout soutien direct à de nouveaux champs pétroliers et annonce vouloir être plus sélectif et restrictif dans ses soutiens aux centrales à gaz", a salué l'ONG Reclaim Finance, qui regrette toutefois que la banque "épargne le gaz".
Jusqu'à présent, les seules banques françaises ayant annoncé des politiques visant à exclure largement l'expansion des secteurs pétro-gaziers sont des banques ayant historiquement peu de lien avec ces industries, ce que leurs concurrentes ont souvent pointé pour justifier leurs moindres ambitions.
D'ici à 2030, Crédit Agricole souhaite également réduire de 30% par rapport à 2020 les émissions de CO2 de ses clients dont les activités sont liées au pétrole et au gaz.
Concernant ses clients producteurs d'électricité, la banque ambitionne une diminution de 58% des émissions de CO2 par kilowattheure produit.
La banque a aussi précisé ses objectifs pour l'automobile (émissions de CO2 par kilomètre parcouru de ses clients et par voiture produite divisées par deux), l'immobilier commercial (-40% de CO2 émis par mètre carré par an) et pour le ciment (-20% de CO2 émis par tonne de ciment produite).
Les banques françaises ont été applaudies ces dernières années pour leur désengagement du charbon, dont le retrait complet côté Crédit Agricole est attendu en 2030 pour les pays de l'OCDE et en 2040 pour les autres. Mais ces banques sont pointées du doigt par les ONG à cause de leur soutien au pétrole et au gaz.
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