Craintes sur la demande et pourparlers sur le nucléaire iranien font chuter le pétrole

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le

Les cours du pétrole ont terminé en forte baisse lundi face à la perspective d'une demande mondiale en berne due à la guerre commerciale mais aussi aux pourparlers encourageants entre les Etats-Unis et l'Iran.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a plongé de 2,50% à 66,26 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, a décroché de 2,47% à 63,08 dollars.

Les opérateurs "sont toujours préoccupés par la destruction de la demande découlant d'un ralentissement de l'économie américaine, qui se propagerait à l'économie mondiale", résume auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA, citant plusieurs rapports récents.

L'Opep a revu légèrement à la baisse sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2025, notamment en raison des droits de douane américains, selon son rapport mensuel publié lundi dernier.

Le cartel anticipe désormais que la demande en or noir dans le monde augmentera de 1,3 million de barils/jour (mb/j) en moyenne cette année, contre 1,4 mb/j prévu en mars, pour s'élever à 105,05 mb/j au total.

De la même manière, l'agence internationale de l'énergie (AIE) a aussi revu à la baisse la croissance de la demande mondiale de pétrole sur l'année en raison de l'escalade des tensions commerciales liée aux surtaxes douanières, qui pèsent sur les perspectives économiques, a-t-elle annoncé la semaine dernière.

En outre, les relations entre Iraniens et Américains semblent se détendre après une nouvelle série de discussions sur le programme nucléaire de Téhéran samedi, les deux parties prévoyant de se revoir dans une semaine, et Washington faisant état de "beaucoup de progrès.

"Les négociations avancent", a déclaré de son côté le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, après cette deuxième série de pourparlers via une médiation du sultanat d'Oman. "C'était une bonne réunion", a-t-il ajouté.

"L'affaire iranienne semble plutôt bien se dérouler, contre toute attente", observe M. Yawger.

Toutefois, cela "risque d'augmenter le nombre de barils" sur un marché que certains considèrent déjà comme excédentaire.

"Cela éliminerait également une grande partie de la prime de risque géopolitique, car les Israéliens ou les Américains n'attaqueraient pas (les infrastructures iraniennes) s'ils obtenaient une sorte d'accord", conclut M. Yawger.

Ajouter un commentaire

Undo Redo Enlarge Shrink List-numbered List bullet Bold Underline Italic Strike through Link Clear-formatting Horizontal rule