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La formulation de l'objectif de finance climatique pour les pays en développement, qui doit être adopté en novembre à la COP29 de Bakou, se précise un peu, selon une ébauche d'accord publié mardi, sans affiner toutefois le montant qui sera exigé des pays riches.
Un texte établi par l'Egypte et l'Australie
Trois options de formulation sont désormais sur la table dans ce texte établi par l'Egypte et l'Australie, désignés comme co-facilitateurs pour tenter de synthétiser des années de bras fer Nord-Sud.
La première adopte la perspective des pays en développement qui veulent voir le nouvel objectif reposer exclusivement sur l'aide des pays développés, la seconde reprend la position de ces derniers qui veulent partager la responsabilité avec les riches pays émergents, et la troisième mixe les deux approches.
Ces trois structurations comprennent elles-même plusieurs possibilités de chiffrage et de répartition des milliards de dollars attendus pour établir ce nouvel objectif de finance mondiale en direction du climat ("Nouvel objectif collectif quantifié", ou NCQG selon son sigle anglais), censé être approuvé à la 29e conférence climatique des Nations unies (11-22 novembre), sous présidence azerbaïdjanaise.
Il remplacera celui fixé en 2009, qui prévoyait que les pays riches fournissent 100 milliards de dollars d'aide annuelle aux pays en développement, chiffre péniblement atteint en 2022.
Les 3 options
Dans la première option, les pays riches, reconnus comme responsables historiques du réchauffement climatique dans la convention de l'ONU Climat, devront à nouveau s'engager à fournir un montant annuel. Celui-ci, selon les possibilités citées par le document entre crochets (donc encore à négocier), irait d'un "minimum de 100 milliards" à "2 000 milliards de dollars" par an, sur une période qui reste à déterminer: "2025-2030", "2025-2035", "d'ici 2030", etc.
La seconde approche revient à fixer un NCQG "en oignon", avec plusieurs couches: d'abord un objectif de montant total pour les pays en développement, à atteindre "d'ici 2035" ou "d'ici 2035 et jusqu'en 2040", abondé par "toutes les sources, publiques et privées, nationales et internationales" ou bien "internationales et privées"; puis des sous-objectifs, dont le coeur serait l'obligation reposant sur les pays développés. Mais cette 2e option ne donne aucun indice sur l'effort supplémentaire que les pays riches seront prêt à accepter.
La 3e option, non-détaillée par le texte, cumulerait des éléments des deux premières. "Cela doit être ambitieux et les besoins sont de l'ordre de milliers de milliards (de dollars), avec une mobilisation réaliste qui doit être de l'ordre de centaines de milliards" pour les financements publics, avait jugé lundi le négociateur en chef de l'Azerbaïdjan, Ialtchine Rafiev, à l'issue de deux jours de "pré-COP" jeudi et vendredi à Bakou.