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Le chef de l'ONU Climat, Simon Stiell, a tancé mercredi les pays en négociations à la COP28 à Dubaï, les accusant de camper sur leurs positions à six jours de la fin prévue de la conférence.
"Nous avons un texte de départ sur la table, mais c'est un empilement de voeux pleins de postures", a dénoncé un sévère Stimon Stiell dans une courte conférence de presse.
"Il est impératif de séparer le bon grain de l'ivraie. Si nous voulons sauver des vies et maintenir l'objectif de 1,5°C à portée de main, les objectifs les plus ambitieux de la COP doivent rester au coeur", a-t-il souligné.
"A la fin de la semaine prochaine, la COP doit livrer un TGV pour accélérer l'action climatique. Nous n'avons aujourd'hui qu'une vielle locomotive cahotant sur des rails usés", a poursuivi le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, garant du processus de négociation de la COP28, qui est présidée par les Emirats arabes unis. "Les outils sont sur la table. Les technologies et les solutions existent. Il est temps que les Etats et les négociateurs s'en servent".
La COP28, ouverte jeudi dernier, a commencé avec de nombreux engagements non contraignants de gouvernements sur divers aspects de la transition énergétique, mais le véritable but de la conférence est de parvenir à un texte légal, juridiquement contraignant, de nombreux pays voulant y voir figurer un appel à réduire l'usage des énergies fossiles.
Mercredi, à la veille d'une journée de repos, le projet d'accord sur lequel les négociateurs s'écharpent énumérait des positions très divergentes comme "options" sur de multiples articles, sans progrès sur un compromis.