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EcoAct, spécialiste français du conseil climatique, du calcul des empreintes carbone des entreprises et de l'évaluation scientifique de projets de compensation carbone, appartient désormais au groupe Schneider Electric qui a finalisé son rachat après la déroute de son ancien propriétaire, le géant informatique Atos.
Le portefeuille de produits et de services d'EcoAct, qui comprend "des services de conseil, des outils de données climatiques et le développement de projets de compensation carbone", permettra "d'élargir et d'accélérer au niveau mondial" l'activité de conseil en développement durable de Schneider Electric, fait valoir le groupe dans un communiqué publié jeudi.
"Nous admirons depuis longtemps l'équipe d'EcoAct", souligne Steve Wilhite, président de l'activité de Services de Conseil en Développement Durable de Schneider Electric, cité dans le communiqué. Le groupe compte ainsi "accélérer dans les solutions aux entreprises offrant une réelle valeur ajoutée pour le climat et pour les clients".
Atos et Schneider Electric étaient entrés en négociation exclusive le 3 juillet en vue de ce rachat, dont le montant n'a pas été annoncé.
Schneider Electric fabrique des équipements de distribution d'électricité et des solutions numériques combinant énergie et automatismes, avec un chiffre d'affaires de 34 milliards d'euros en 2022.
Spécialiste de l'efficacité énergétique, c'est-à-dire de l'identification des gisements d'économies, dans le résidentiel, la santé, l'industrie ou les datacenters, il offre aussi des conseils en gestion de l'énergie, en développement durable, risque climatique ou décarbonation des industries.
La société EcoAct a généré un chiffre d'affaires d'environ 70 millions d'euros au cours de l'exercice 2022 et emploie près de 400 personnes.
Le groupe informatique Atos regroupe quelque 112.000 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 11 milliards d'euros.
Le groupe est en pleine déroute depuis le départ de son PDG Thierry Breton, nommé en 2019 commissaire européen à Bruxelles. Son successeur à la tête du conseil d'administration Bertrand Meunier a démissionné fin octobre.
Un projet de cession au financier tchèque Daniel Kretinsky a été reporté au "début du deuxième trimestre 2024" alors que les députés ont voté le 26 octobre un amendement au projet de budget 2024 qui vise à nationaliser temporairement les activités "stratégiques" d'Atos pour empêcher que des technologies sensibles pour le nucléaire ou l'armée ne tombent sous "pavillon étranger".