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Essor du véhicule électrique, de l'hydrogène ou de l'électricité bas carbone : la coopération internationale doit s'accélérer pour permettre la transition des secteurs les plus émetteurs et tenir les engagements climatiques internationaux, prône mardi un rapport commandé lors de la COP26.
Lors de la conférence sur le climat l'an dernier à Glasgow, 45 pays s'étaient engagés à mettre l'accent sur la collaboration internationale pour déployer des solutions plus vertes dans plusieurs secteurs d'activité : électricité, transport terrestre, acier, hydrogène et agriculture. L'idée est de rendre les technologies respectueuses de l'environnement plus abordables financièrement, notamment pour les pays plus pauvres.
Le rapport de suivi publié mardi sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) note des progrès mais conclut qu'une "bien plus grande coopération internationale est nécessaire pour que le monde se mette sur les rails pour tenir ses engagements climatiques". "Nous voyons un défi majeur, qui est celui de la collaboration entre les pays et les secteurs", a souligné le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, lors d'une présentation du rapport à la presse. "Sans cette collaboration internationale, la transition vers zéro émission nette sera beaucoup plus difficile et pourrait être retardée de plusieurs décennies", craint-il.
Les cinq secteurs d'activité en question ont été choisis parce qu'ils représentent près de 60% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ils pourraient fournir l'essentiel de l'effort nécessaire d'ici 2030 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, en ligne avec l'accord de Paris de 2015.
Le rapport, qui formule au total 25 recommandations, s'intéresse notamment à un secteur où des progrès notables ont été enregistrés selon lui, celui des transports terrestres, avec un doublement des ventes de véhicules électriques en 2021. Pour aller plus loin, les auteurs prônent un calendrier international commun pour la fin des véhicules thermiques, une harmonisation des normes dans les batteries ou encore une mobilisation financière en faveur des infrastructures de recharge dans les pays en développement.
Du côté de l'électricité, ils encouragent la création de "super-réseaux" transfrontaliers pour favoriser l'échange de courant d'origine bas carbone (issu des renouvelables notamment) ou encore la création de centres d'expertise internationaux pour aider la transition des pays qui ont encore recours au charbon.
Parmi les autres propositions figure par exemple l'engagement des acteurs publics et privés à acheter de l'acier "zéro carbone" pour encourager la filière.