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Les 18 mois à venir vont être décisifs pour la filière française des e-fuels, ces carburants synthétiques produits à partir des ressources renouvelables, afin de mettre en œuvre les 26 projets en phase de développement, selon une étude publiée lundi.
Carburants d'aviation durables
Le second observatoire du Bureau français des e-fuels a identifié 26 projets en 2024 contre 24 l'année précédente, confirmant le potentiel de la filière. Cela représente une capacité totale de production de 906 milliers de tonnes équivalent pétroles (tep), "soit l'équivalent de 5.600 vols aller-retour entre Paris et New-York ou 265 voyages de porte-conteneur entre Shanghai et Le Havre", selon le Bureau.
Les carburants d'aviation durables (CAD), sous forme de kérosène de synthèse, se taillent la part du lion avec 13 projets pour 66,7%.
L'e-méthanol, utilisé principalement pour le transport maritime, représente quant à lui 33,1% du total, répartis sur 4 projets. La place du e-méthane reste marginale avec 0,2% de la capacité de production répartis sur 9 projets.
"Au regard du temps de développement et de construction de ces projets, les 18 mois à venir seront déterminants pour permettre à la filière domestique de répondre aux objectifs fixés par la règlementation européenne à horizon 2030", selon l'étude.
Engagements sectorielles
De nombreuses compagnies aériennes se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 avec une réduction considérable d'ici à 2030. L'Organisation maritime internationale a pour sa part fixé comme objectif la réduction des émissions de CO2 de 40% d'ici à 2030.
Les e-fuels, ou carburants synthétiques, sont des combustibles produits à partir de ressources renouvelables, principalement en combinant de l'hydrogène (produit par électrolyse de l'eau) avec du dioxyde de carbone (CO?) capturé dans l'air ou provenant d'autres sources industrielles.
Leur production nécessite généralement de l'électricité renouvelable, comme l'énergie solaire ou éolienne, d'où le "e" pour électrique.