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L'Irak a signé un accord jeudi avec le géant énergétique britannique BP pour développer quatre champs pétroliers et gaziers dans la province septentrionale de Kirkouk.
Un protocole d'accord a été signé par le ministre irakien du Pétrole, Hayan Abdel-Ghani, et le PDG de BP, Murray Auchincloss, a indiqué le service de presse du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani.
"Le protocole porte sur la réhabilitation et le développement des quatre champs pétroliers de la North Oil Company à Kirkouk: le champ pétrolier de Kirkouk, et les gisements de Bai Hassan, Jambur et Khabbaz", précise-t-il dans un communiqué.
"Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour investir de manière optimale dans les opportunités énergétiques prometteuses, en vue d'accroître et améliorer la production de pétrole ainsi que les investissements dans le gaz et l'énergie solaire", a-t-il ajouté.
BP est l'un des plus grands acteurs étrangers dans le secteur pétrolier irakien, avec une longue histoire remontant aux années 1920, lorsque le pays était sous mandat britannique.
Deuxième pays exportateur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Irak produit en moyenne quatre millions de barils de brut par jour et dispose de 145 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole.
Avec ses réserves, le pays pourrait continuer à exploiter l'or noir au même rendement pendant encore 96 ans, selon la Banque mondiale.
En mai, le ministre du Pétrole, Hayan Abdel-Ghani, a dit espérer que l'Irak augmente ses réserves pétrolières à plus de 160 milliards de barils.
Le pétrole représente 90% des revenus de l'Irak. Mais malgré son immense richesse pétrolière, le pays, miné par des décennies de conflits, reste dépendant des importations pour satisfaire ses besoins énergétiques.
Bagdad cherche notamment à stimuler la production de gaz pour réduire sa dépendance à l'égard des importations en provenance d'Iran, cruciales pour la production d'électricité.
M. Sudani a plusieurs fois réaffirmé la nécessité pour l'Irak de diversifier ses sources d'énergie afin de remédier coupures chroniques d'électricité, notamment en été.
Pour réduire sa dépendance au gaz iranien, Bagdad a commencé à importer de l'électricité de Jordanie et de Turquie, et espère se connecter au réseau électrique des pays du Golfe au cours des prochains mois.
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