- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le projet de nouveau barrage hydroélectrique à Inga, en République démocratique du Congo, est en pleine montée en puissance, a estimé lundi le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo lors d'un entretien accordé à l'AFP.
"Il y a une certaine synergie aujourd'hui qui fait que le projet est dans un tournant décisif d'accélération", a déclaré M. Matata.
"Nous avons revitalisé la structure ministérielle qui s'occupe de la gestion de ce projet", a ajouté le Premier ministre, indiquant avoir des contacts directs réguliers avec la direction de Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD), qui soutiennent financièrement le projet.
Selon les plans du gouvernement congolais, Inga III - extension des deux premières centrales électriques construites sur le site des chutes d'Inga, sur le fleuve Congo, à environ 250 km au sud-ouest de Kinshasa - doit permettre à la RDC de produire 4.800 MW supplémentaires, soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires de troisième génération.
Jeudi, le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Ahmadou Moustapha Ndiaye, avait noté qu'après quelques retards accumulés au cours des mois précédents, le gouvernement avait pris depuis janvier des "décisions [...] pour renforcer la gouvernance" de ce projet en gestation depuis plus de dix ans.
"Il y a une nouvelle dynamique qui s'est créée, ce qui nous rend un peu plus optimistes", avait-il ajouté.
"Normalement, le démarrage des travaux pourrait être en 2017", avait estimé M. Ndiaye, pour qui cette date doit cependant être prise "avec beaucoup de précaution parce qu'il y a encore énormément de questions techniques à résoudre".
Le gouvernement prévoyait initialement pour fin 2015 le début du chantier, prévu pour durer cinq ans.
M. Matata a indiqué que le gouvernement travaillait au lancement des appels d'offres pour la réalisation du projet.
"Nous multiplions les contacts avec les grands opérateurs, que ce soit à Paris, que ce soit à Washington que ce soit en Chine", a ajouté le Premier ministre, qui doit se rendre en France début mai.