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TotalEnergies a annoncé mercredi sa volonté d'augmenter encore la capacité de production de carburants durables d'aviation (SAF) à 285 000 tonnes par an dans sa bioraffinerie de Grandpuits à la suite de l'abandon d'un projet de fabrication de bioplastiques.
La reconversion de l'ancienne raffinerie de TotalEnergies à Grandpuits a commencé en septembre 2020 avec l'installation d'une bioraffinerie, d'une unité de recyclage de plastique et d'un site de production de plastique biodégradable, d'une centrale photovoltaïque ainsi qu'une unité de production d'hydrogène.
TotalEnergies explique mercredi avoir "pris acte de la décision de son partenaire Corbion de mettre fin au projet de production de bioplastiques en raison de la hausse des coûts", annoncé ce jour dans un communiqué distinct par le producteur néerlandais d'acide lactique. "Corbion annonce aujourd'hui ne plus poursuivre son projet d'une usine de bioplastiques à Grandpuis" après une "nouvelle étude" financière, explique l'entreprise.
TotalEnergies confirme pour autant "le maintien de 250 emplois sur site conformément aux engagements pris en septembre 2020".
Grandpuits "sera un site majeur en France pour la production de carburant aérien durable" pour répondre aux objectifs européens d'utiliser plus de SAF dans le transport aérien, a déclaré Bernard Pinatel, directeur général de la branche Raffinage-Chimie de TotalEnergies.
En 2020, le groupe visait une production de 170 000 tonnes de SAF à Grandpuits en 2024, sur 400 000 tonnes de différents carburants au total pour le site - un objectif porté à 210 000 tonnes par an en septembre 2022.
Il s'agit d'une petite partie des 300 millions de tonnes de SAF produites en 2022 dans le monde. La production doit plus que doubler pour suivre les objectifs européens d'utilisation de ces carburants, vus comme la principale solution pour réduire l'impact environnemental du transport aérien.
En avril, l'Union européenne a dévoilé un accord qui prévoit 2% d'utilisation de SAF dès 2025, puis 6% en 2030, avec une augmentation progressive jusqu'à 70% d'ici 2050.