Idée reçue : « la France possède le premier parc nucléaire au monde »

Parc nucléaire français

Vue aérienne des 2 réacteurs de 915 MW de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux, dans le Loir-et-Cher (©photo)

Le parc nucléaire français est composé de 58 réacteurs en fonctionnement, répartis entre 19 centrales. Il s’est significativement développé dans les années 1970/1980 et dispose aujourd’hui d’une capacité électrique installée de 63,1 GW. Il est toutefois moins important en puissance que le parc nucléaire des États-Unis qui est constitué de 41 réacteurs « opérationnels » supplémentaires selon l'AIEA.

Avec 99 réacteurs en fonctionnement, le parc nucléaire américain dispose d’une capacité globale installée de 99,9 GW et a généré près de 805 TWh d’électricité en 2016. Ces 805 TWh constituent toutefois moins de 20% de l’électricité produite aux États-Unis en 2016. Dans le même temps, le parc nucléaire français a fourni près de 72,3% de l’électricité nationale en 2016.

La France ne possède donc pas le plus important parc de réacteurs mais il s’agit du pays où l’énergie nucléaire occupe la part la plus importante dans le mix électrique. Selon ce critère, elle a devancé en 2016 la Slovaquie (54,1% d’électricité d’origine nucléaire), l’Ukraine (52,3%), la Belgique (51,7%) et la Hongrie (51,3%).

En 2016, 12 pays ont généré plus de 30% de leur électricité grâce à leurs parcs nucléaires(1).

Une quinzaine de pays construisent actuellement de nouveaux réacteurs nucléaires dans le monde, dont la France avec l’EPR de Flamanville (qui pourrait entrer en service courant 2019). Parmi eux, la Chine va, avec 20 réacteurs en cours de construction, très fortement augmenter la capacité de son parc nucléaire dans les années à venir (le nucléaire comptait pour 3% de la production électrique de ce pays en 2016.

Nombre de réacteurs nucléaires « opérationnels » par pays, au 16 mars 2017
Nombre de réacteurs nucléaires « opérationnels » par pays, au 16 mars 2017. Notons que le parc nucléaire japonais, malgré ses 42 unités « opérationnelles », n'a compté que 2,1% de la production électrique dans ce pays en 2016, en raison de nombreux réacteurs toujours à l'arrêt six ans après l'accident de Fukushima. (©Connaissance des Énergies, d’après données de l’AIEA)

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Sources / Notes
  1. Arménie, Belgique, Bulgarie, Corée du Sud, Finlande, France, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine.

Power Reactor Information System, AIEA

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