MLiner, le futur navire aux 4 énergies renouvelables

Navire renouvelable MLiner

Le design de MLiner tel que présenté aujourd’hui devrait sensiblement évoluer au fil des essais. (©GEPS Techno)

Une entreprise française a développé un concept de grande structure flottante intégrant quatre sources d’énergie renouvelable : éolien flottant, hydrolien, houlomoteur et solaire. Ce navire pourrait générer un volume significatif d’électricité dans le futur en jouant sur la complémentarité de ces différentes énergies. Présentation.

60% de la puissance tirée des vagues

Ce concept de navire « multi-renouvelables », baptisé MLiner, a été développé par la PME GEPS Techno basée à Saint-Nazaire. Celle-ci a imaginé une structure flottante de 200 mètres de long et de 90 m de large, recouverte de panneaux photovoltaïques.

Sous sa coque, près de 60 hydroliennes de type Seagen exploiteraient l’énergie des courants. La coque comporterait elle-même près de 86 modules houlomoteurs de type Pelamis captant l’énergie des vagues. Reliées autour du navire, 10 à 20 éoliennes flottantes bénéficieraient enfin des vents offshore, plus forts et plus réguliers que sur terre.

L’ensemble de la structure aurait une capacité de production de 60 MW, dont 60% provenant des modules houlomoteurs. Cette estimation repose sur des calculs préliminaires. Les concepteurs expliquent que ces données indicatives, fruit d’une réflexion entamée en 2011, vont évoluer au fil du temps. Dans un premier temps, ils envisagent une déclinaison d’unités plus petites délivrant une puissance de 1 à 5 MW. Il est prévu de cibler en priorité l’alimentation d’îles pour implanter ces structures.

Un concentré de puissance flottante

D’après les estimations de GEPS Techno, le navire imaginé disposerait d’une capacité installée équivalente à près de 3 300 MW par km2 contre 6 MW par km2 en moyenne pour un parc éolien offshore. Des travaux de recherche sont actuellement effectués pour renforcer encore la compacité des différents modules utilisés. Les questions de raccordement électrique et de conversion de l’électricité produite aux mêmes fréquences entre les différentes sources sont également à l’étude.

Depuis novembre 2012, un pilote houlomoteur est d’ores et déjà testé sur une plateforme d’essai de l’Ifremer. Une bouée scientifique et un bateau sont utilisés comme flotteurs supports afin de préciser les puissances captées dans différentes situations.

Rappelons que la capacité de production houlomotrice en France est évaluée à près de 40 TWh/an, soit le double des productions photovoltaïques et éolienne cumulées dans l’hexagone en 2012. S’y ajoute un important potentiel en outre-mer où de nombreux essais sur les énergies marines sont actuellement réalisés.

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