États-Unis: les stocks de brut plongent, les exportations bondissent

  • AFP
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Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont chuté de manière inattendue la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), tandis que les exportations ont retrouvé des sommets.

Lors de la semaine achevée le 15 mars, les réserves commerciales de brut ont plongé de 9,6 millions de barils pour s'établir à 439,5 millions, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une hausse de 1,75 million de barils.

"Les cours ont initialement bondi mais se sont un peu stabilisés juste après en raison peut-être de l'ampleur de la chute qui suggère qu'une large partie est liée à des conditions de météo sur le golfe du Mexique", a réagi Phil Flynn de Price Futures Group.

Le prix du baril de pétrole américain, qui s'affichait en hausse juste avant la publication du rapport de l'EIA, avançait un peu après la publication de ces chiffres et gagnait 80 cents, à 60,09 dollars, vers 15H40 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les exportations, qui avaient atteint courant février un niveau record depuis que ces statistiques sont compilées (1991) avec 3,60 millions de barils par jour (Mb/j), ont, quant à elles, rebondi à 3,39 Mb/j, contre 2,54 Mb/j une semaine auparavant.

"C'est un signe fort qui montre que la demande en pétrole léger est élevée dans le monde", a indiqué M. Flynn.

Les Etats-Unis, qui ont de larges ambitions exportatrices dans l'énergie, produisent de grandes quantités de pétrole de schiste, un pétrole léger, peu adapté aux raffineries du pays.

Les importations de brut ont quant à elles un peu progressé, à 6,93 Mb/j contre 6,75 Mb/j la semaine précédente.

12,1 millions de barils par jour

La production américaine a, de son côté, retrouvé des sommets, les Etats-Unis extrayant en moyenne 12,1 Mb/j, contre 12 Mb/j il y a une semaine.

La cadence des raffineries s'est, dans le même temps, légèrement améliorée, ces dernières fonctionnant en moyenne à 88,9% de leurs capacités, contre 87,6% la semaine précédente.

Les stocks d'essence ont pour leur part reflué de 4,6 millions de barils, soit davantage que le repli de 2,5 millions anticipé par les analystes.

Ils sont en baisse de 0,6% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 2% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont également baissé de 4,1 millions de barils, là où les analystes prévoyaient un repli plus modeste de 1,5 million de barils.

Elles s'affichent en hausse de 1,0% par rapport à leur niveau d'il y a un an et en baisse de 4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks de brut s'inscrivent de leur côté en hausse de 2,6% par rapport à la même époque l'an dernier et sont supérieurs de 2% à la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Egalement scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, reculé de 500 000 barils, pour s'établir à 46,4 millions de barils.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 21,1 mbj de produits raffinés, soit 2,8% de plus qu'à la même période l'an dernier. La demande d'essence a reculé de 1,4% tandis que celle d'autres produits distillés a crû de 8,2%.

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